Question de M. TESTON Michel (Ardèche - SOC) publiée le 09/09/1999

M. Michel Teston appelle l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur la législation en matière de produits diététiques naturels et de régime. Les professionnels concernés (fabricants et producteurs) s'estiment fortement pénalisés par les problèmes de concurrence, notamment au niveau européen. En effet, les différentes législations sur ces produits nouveaux engendrent des disparités importantes entre les pays de l'Union européenne. Aussi, ces professionnels demandent qu'une définition juridique claire puisse être établie en complément du décret nº 96-307 du 10 avril 1996 et qu'une recherche de législation commune au niveau européen soit menée, notamment en ce qui concerne les produits dits " compléments alimentaires ". Enfin, cette législation apparaît également nécessaire pour une meilleure prise en compte de la sécurité des consommateurs et un encadrement plus précis de cette filière économique amenée à se développer fortement au cours des prochaines années. Il lui demande donc de bien vouloir préciser quelles sont les intentions du Gouvernement sur ce dossier.

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Réponse du ministère : Petites et moyennes entreprises publiée le 07/10/1999

Réponse. - Les fabricants de produits diététiques commercialisent diverses catégories de produits dont le régime juridique est différent tant au niveau communautaire qu'au niveau national. Il s'agit d'une part des aliments destinés à une alimentation particulière (ou produits diététiques et de régime), d'autre part des compléments alimentaires. En ce qui concerne les produits diététiques, une directive cadre en date du 3 mai 1989 a posé les principes généraux d'une harmonisation des règles d'étiquetage et de composition. Des directives spécifiques ont été élaborées pour préciser les caractéristiques essentielles de ces produits. Ces différents textes ont été introduits dans le droit national. Cependant, cette harmonisation n'est pas encore achevée dès lors que certaines directives d'application n'ont pas encore été prises, et il peut en résulter des disparités entre les réglementations nationales. S'agissant des compléments alimentaires, ceux-ci n'ont pas encore fait l'objet d'une réglementation communautaire. Aussi sont-ils soumis en France, pour leur composition, leur étiquetage et leur publicité aux textes de portée générale applicables à l'ensemble des aliments. Les autorités françaises sont conscientes des risques de distorsion de concurrence entre les opérateurs économiques européens qui peuvent résulter de ce manque d'harmonisation. Faute de texte européen, le Gouvernement a préparé un projet de décret sur les compléments alimentaires. Ce texte après concertation avec les instances professionnelles et les syndicats représentatifs de ce secteur a fait l'objet d'une notification à la commission européenne. Dans sa réponse, la commission a précisé aux autorités françaises que ses services examineraient la possibilité d'harmoniser ce secteur et qu'une position serait arrêtée à ce sujet dans les prochains mois. Comme il a été indiqué à la commission, les pouvoirs publics ne peuvent que soutenir la mise en place au sein de l'Union européenne d'un cadre juridique établissant des normes de composition et d'étiquetage applicables aux compléments alimentaires. En effet, seule une harmonisation, en fixant les mêmes règles pour l'ensemble des Etats membres, permettra d'assurer la libre circulation des produits à l'intérieur de l'Union européenne tout en garantissant un niveau élevé de protection de la santé des consommateurs.

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