Question de Mme OLIN Nelly (Val-d'Oise - RPR) publiée le 07/10/1999

Mme Nelly Olin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le projet d'installation de rayonnement Synchrotron ou projet SOLEIL. Elle s'étonne de voir s'installer ce projet en Grande-Bretagne et non en France, bien que notre pays participe financièrement à sa réalisation. Le département de l'Essonne et la région Ile-de-France avaient toutefois accepté de cofinancer la réalisation de ce projet, à hauteur de 675 millions de francs. Il est primordial de permettre à la France d'obtenir une place de premier plan dans le domaine de la recherche. Aussi, elle lui demande de bien vouloir revenir sur cette décision et de réétudier la possibilité de réaliser le projet SOLEIL sur le plateau de Saclay en Essonne comme il en a été question.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 20/01/2000

Réponse. - Le synchrotron de 3e génération Soleil, dont l'éventuelle localisation sur le territoire national n'avait pas fait l'objet d'un arbitrage, ne sera pas construit en France. Cela étant, l'importance de la technique du rayonnement synchrotron n'a jamais été remise en question. Il n'en demeure pas moins que le coût réclamé pour la construction d'un tel équipement était disproportionné au regard des autres priorités de la recherche nationale, et ne pouvait être supporté par la France seule. Le choix fait en faveur du projet Diamond en Grande-Bretagne répond aux orientations prises par le Gouvernement lors des deux comités interministériels de la recherche scientifique et technique (CIRST) réunis à Paris les 15 juillet 1998 et 1er juin 1999. Aux termes de ces réunions, il a été décidé de ne plus construire en France de très grands équipements qui ne seraient pas conçus préalablement à l'échelle européenne, non seulement pour des raisons d'économie, mais aussi pour intensifier la coopération entre chercheurs. Le projet Diamond s'appuiera sur les acquis techniques de l'avant-projet Soleil et permettra de mettre en contact les chercheurs français avec leurs collègues britanniques, dont l'éminence dans le domaine de la physique nucléaire est reconnue par l'attribution de nombreux prix Nobel. Par ailleurs, des discussions sont en cours avec l'Allemagne, l'Italie et la Suisse pour offrir aux chercheurs français qui utilisent le rayonnement synchrotron d'autres opportunités d'accès à des équipements lourds.

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