Question de M. GAILLARD Yann (Aube - RPR) publiée le 21/10/1999

M. Yann Gaillard se fait l'écho auprès de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche des inquiétudes des professionnels de la boucherie-charcuterie du département qu'il a l'honneur de représenter concernant les conditions réelles d'application de la taxe d'équarrissage et de la collecte des suifs et des os provenant des carcasses. En effet, les équarrisseurs entendent désormais faire supporter à ces artisans des coûts - excessifs - de ramassage de ces denrées alors qu'elles peuvent être considérées comme des denrées alimentaires recyclables. C'est pourquoi, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour que la collecte des os et des suifs continue à se faire à des tarifs raisonnables et ainsi préserver l'équilibre économique, financier et social du secteur de la viande.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 10/02/2000

Réponse. - Concernant la situation que connaît le secteur de la boucherie-charcuterie consécutive au surcoût de ramassage des déchets imposé par les équarrisseurs, les éléments suivants peuvent être portés à l'attention des honorables parlementaires. La décision des équarrisseurs de rendre payante la collecte de certains sous-produits de la transformation des viandes est motivée par l'évolution du contexte économique du secteur de l'alimentation animale, qui se traduit par une mévente des farines de viandes. La loi nº 96-1139 du 26 décembre 1996 a créé un service public de l'équarrissage, qui concerne exclusivement les cadavres et les saisies d'abattoirs reconnus impropres à la consommation humaine et animale. La collecte des sous-produits destinés à la valorisation en alimentation animale évolue, quant à elle, dans un contexte libéral, et son prix se fixe au terme d'une négociation entre partenaires de la filière, en fonction du marché des farines animales notamment. Les services du ministère de l'agriculture et de la pêche ont organisé une concertation entre les équarrisseurs et les professionnels concernés dans le but d'améliorer les conditions de valorisation de ces déchets. Cette concertation s'est traduite, le 8 novembre 1999, par la signature d'un accord-cadre entre la Confédération française des bouchers-charcutiers-traiteurs et le Syndicat des équarrisseurs.

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