Question de M. RICHERT Philippe (Bas-Rhin - UC) publiée le 11/11/1999

M. Philippe Richert appelle l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur le problème particulièrement douloureux de la prise en charge des personnes en coma prolongé. Du fait de l'insuffisance de structures spécifiques, capables d'accueillir et de prendre en charge ces malades, les familles sont souvent confrontées à de graves difficultés pour trouver un lieu d'accueil pour leur proche dans le département où elles résident. Le plus souvent, ces malades monopolisent des lits de réanimation. Cette situation pose, cependant, de nombreux problèmes : outre qu'elle peut gêner l'admission d'autres patients dont l'état justifie des soins aigus de réanimation, elle multiplie les risques de transmission d'affections nosocomiales ; mais surtout, ces services sont peu adaptés à la prise en charge de cas aussi lourds et à l'accueil de familles en visites régulières. La prise en charge à domicile, préconisée par certains médecins, est pour sa part particulièrement contraignante pour les familles, même lorsqu'elles peuvent bénéficier de l'aide du milieu associatif. Enfin l'accueil, à titre exceptionnel, de ces personnes en service de long séjour ou en maison de retraite, pose également de gros problèmes en raison des tarifs pratiqués, et du fait que le personnel y est insuffisant et mal formé à la prise en charge de tels malades. Dans la région Alsace, des structures ont été créées ces dernières années : une unité de dix lits à Saales, en avril 1997, permet d'accueillir des personnes nécessitant une ventilation artificielle, et une autre, de dix lits également, à la maison d'accueil spécialisée d'Oberhausbergen. Mais ces structures ont rapidement atteint un taux d'occupation de 100 %, sans que soit réglée l'intégralité des problèmes de placement. Il lui demande donc quelles mesures le Gouvernement envisage de prendre pour répondre à cette situation.

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La question est caduque

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