Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 11/11/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur l'article paru à la page 34 du numéro 150 (septembre 1999 du Bulletin des élus locaux, dans lequel il précise que son ministère a décidé de " soutenir les actions culturelles en milieu hospitalier au travers d'une opération nationale intitulée "Culture à l'hôpital" ". Il lui demande sous quelle forme et dans quelle mesure son ministère a participé à cette opération. Quels en sont les résultats ?

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Réponse du ministère : Culture publiée le 17/02/2000

Réponse. - Le ministère de la culture et de la communication soutient les actions qui favorisent l'accès aux uvres et aux pratiques culturelles des personnes temporairement ou durablement hospitalisées. Si la fonction thérapeutique n'est pas la motivation première des interventions artistiques, celles-ci ont cependant un rôle incontestablement réparateur auprès des malades et elles constituent également des vecteurs de communication au sein de l'hôpital entre patients, familles et équipes soignantes, ainsi qu'entre l'hôpital et le monde extérieur. La lecture constituant un élément essentiel de l'accès à la culture, le ministère de la culture et de la communication soutient des actions de qualification des bénévoles intervenant à l'hôpital, très nombreux en France au regard du nombre de bibliothécaires salariés (7 %). La politique poursuivie tend également à accroître le nombre de lieux équipés en accès direct et dotés de personnels professionnels. Un grand nombre de bibliothèques d'hôpital ont par ailleurs bénéficié de crédits d'achats de livres alloués par le Centre national du livre. Depuis 1996, les actions culturelles dans les hôpitaux ont fait l'objet de jumelages entre des équipements culturels et des établissements hospitaliers, l'objectif étant de mettre à la disposition des hôpitaux les ressources du milieu culturel professionnel. Dans le secteur pédiatrique, avec le concours de la Caisse nationale des monuments historiques et des sites, des jumelages ont été mis en place entre des hôpitaux d'enfants et des châteaux historiques, organisant ainsi un échange entre l'hôpital et le château, et un projet historique (théâtre, écriture, arts plastiques) sur le thème du château. Les châteaux de Champs-sur-Marne, Azay-le-Rideau, Lourdes, Le Plessis-Bourré, le château d'If, Oiron, Angers, Pierrefonds, Villesavin participent à cette opération. Dans d'autres secteurs, de nombreux équipements culturels sont concernés : citons, en Ile-de-France, la Cité de la musique, le Conservatoire national supérieur de musique, les musées Picasso et Rodin, le théâtre du Lucernaire, et, dans les régions, le centre dramatique de Lorient et le centre dramatique national de Nice ; l'orchestre régional de Basse-Normandie et l'orchestre de chambre de Toulouse, le musée portuaire de Dunkerque, le musée de Picardie à Amiens, le musée des Ursulines à Mâcon, les médiathèques d'Avignon et d'Orléans, le cinéma d'art et d'essai de Bron. Le ministère de la culture et de la communication a par ailleurs demandé au Rire Médecin, compagnie de spectacles vivants spécialisée dans le secteur hospitalier, de former des comédiens pour lire des textes contemporains dans les hôpitaux. Six sites ont été sélectionnés, dont l'hôpital d'Avignon durant le festival. Sur la période 1997-1998, soixante jumelages ont ainsi été mis en place, destinés à tous types de pathologies et à tous âges, y compris les personnes âgées. En 1999, une somme de 3 millions de francs a été consacrée à ces opérations. Afin de garantir la pérennité de ces actions, une convention a été signée le 4 mai 1999 entre le ministère de la culture et de la communication et le secrétariat d'Etat à la santé.

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