Question de M. HURIET Claude (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 02/12/1999
M. Claude Huriet appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la rumeur selon laquelle le jeune panchen-lama serait récemment décédé. Le South China Morning Post a fait état, dans son édition du 5 novembre, du décès, à l'âge de dix ans, du jeune Gendhun Choekyi Nyima, reconnu comme le XIe panchen-lama du Tibet et qualifié par le chinois de " grand criminel ". D'après ce journal, le corps d'un enfant qui ressemblait au panchen-lama aurait quitté, le mois dernier, sous bonne escorte, la prison nº 1 de Lanzhou pour être incinéré. Bien que les Chinois aient démenti cette information, il lui demande de quels éléments le Gouvernement français pourrait disposer en la matière. Il lui rappelle que plus de 200 parlementaires français avaient décidé de parrainer, peu après son enlèvement par les Chinois, le jeune Gendhun Choekyi Nyima, qu'ils considèrent comme le plus jeune prisonnier politique du monde. C'est pourquoi il lui demande que la France mette tout en oeuvre pour s'assurer de la véracité des démentis opposés par la Chine, en demandant notamment, par exemple, que les ambassadeurs des pays de la troïka européenne à Pékin puissent rencontrer le jeune Gendhun Choekyi Nyima afin de vérifier qu'il est bien toujours en vie.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 20/01/2000
Réponse. - Préoccupée par ces rumeurs, qui ont pour origine un article de la presse de Hong Kong, la France a effectué, au mois de novembre, une démarche auprès des autorités chinoises en vue d'obtenir des clarifications officielles sur la situation du jeune Gendhun Choekyi Nyima, Panchen Lama reconnu par le Dalai Lama. Les autorités chinoises ont répondu à notre représentation à Pékin en lui assurant de manière formelle que le jeune Panchen Lama était en parfaite santé et menait une vie normale. La discrétion qui prévalait quant à sa situation était justifiée, selon elles, par le souci de garantir la sécurité de l'enfant et de lui permettre de vivre dans son environnement paisible. Le Gouvernement français continuera de recueillir dans toute la mesure du possible des informations sur le sort du jeune Gendhun Choekyi Nyima.
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