Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 20/01/2000

M. Marcel Vidal demande à Mme le ministre de la culture et de la communication de bien vouloir lui préciser l'évolution de la déontologie pour la restauration des orgues de France. Existe-t-il encore un risque pour qu'un instrument classé monument historique ne soit pas actuellement protégé contre toute altération de ses mécanismes d'origine ?

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Réponse du ministère : Culture publiée le 01/06/2000

Réponse. - La politique conduite dans le secteur des orgues au ministère de la culture et de la communication relève de la compétence de la direction de l'architecture et du patrimoine pour les instruments protégés en application de la loi de 1913 ; et de la compétence de la direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles pour les autres instruments. Il est observé que la restauration des orgues de France s'appuie sur les avis de commissions compétentes formées de spécialistes de cet instrument, de compositeurs de musique, de scientifiques. C'est à partir de leurs travaux que, pour chaque instrument, une déontologie se fait jour et mûrit au c ur de débats souvent passionnés. Pour ce qui concerne les orgues classés, la cinquième section de la commission supérieure des monuments historiques à la direction de l'architecture et du patrimoine est seule compétente. Elle précise les limites du champ d'application de la déontologie ayant cours et qui s'appuie sur la notion de conservation, de protection, de sauvegarde pour les quelque 1 000 instruments juridiquement protégés sur les 8 000 orgues recensés en France. Si les tendances extrêmes se font parfois jour, seule l'application de la loi de 1913 est à même de garantir chacun des plus beaux instruments contre toute altération de ses mécanismes d'origine. C'est ainsi, à titre d'exemple, que les orgues célèbres de la cathédrale, à Poitiers (xviiie siècle) de l'église Saint-Sulpice, à Paris ( uvre de Cavaillé-Coll - xixe siècle) ont maintes fois échappé à des transformations irréversibles et que la loi de 1913 les a protégés contre les menaces de toutes sortes de manière efficace. L'application de la loi de 1913 constitue donc un rempart contre les risques d'altération des mécanismes d'origine redoutés par l'honorable parlementaire.

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