Question de M. RINCHET Roger (Savoie - SOC) publiée le 20/01/2000

M. Roger Rinchet rappelle à l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, les termes de sa question écrite nº 18526, publiée au Journal officiel du 26 août 1999, relative au développement, au titre de l'assurance caution privée, d'un système de garantie de bonne fin de l'obligation alimentaire pour les enfants, à laquelle il n'a pas été rendu réponse à ce jour.

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Réponse du ministère : Justice publiée le 21/12/2000

Réponse. - La garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que des contrats d'assurance sont effectivement proposés afin de garantir l'exécution des obligations alimentaires. Expression du devoir de solidarité familiale, ces obligations, qui ne sont pas assimilables à une quelconque sanction, consistent à imposer au débiteur, uni par un lien de parenté ou d'alliance avec le créancier, de lui fournir les moyens de subsistance lorsqu'il est dans une situation de besoin. Souscrits le plus souvent par le créancier de l'obligation mais parfois par le débiteur de celle-ci souhaitant garantir ses enfants contre sa propre défaillance, les contrats garantissant l'exécution de ces obligations offrent habituellement une double garantie. La première, qui joue en cas de défaillance financière du débiteur de l'obligation, permet au créancier d'obtenir de l'assureur le remboursement des échéances impayées pendant la période de garantie fixée aux conditions particulières. La seconde permet la prise en charge par l'assureur du paiement de la pension alimentaire en cas de décès, d'invalidité ou d'incapacité du débiteur. Ces garanties apparaissent compatibles avec les mécanismes existants de recouvrement des pensions alimentaires impayées (paiement direct, recouvrement public), dès lors qu'elles n'ont pas vocation à s'y substituer, mais seulement à les compléter. De même que rien n'interdit à un débiteur d'aliments de consentir une sûreté conventionnelle en garantie de sa dette, il n'y a pas lieu d'exclure, a priori, la possibilité de recourir à l'assurance en vue de garantir l'exécution d'obligations alimentaires. En renforçant les garanties de paiement de la pension alimentaire, ces contrats d'assurance sont conformes à l'intérêt de l'enfant. En tout état de cause, les pouvoirs publics veilleront à ce que ces nouvelles garanties ne donnent lieu à aucune dérive et interviendraient immédiatement si des difficultés particulières leurs étaient signalées.

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