Question de M. DOUBLET Michel (Charente-Maritime - RPR) publiée le 27/01/2000

M. Michel Doublet attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur les propositions émanant des chambres consulaires quant à la mobilité internationale des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur. Les chambres de commerce de l'industrie préconisent que s'il faut accroître les flux de départ pour l'étranger des jeunes diplômés, il conviendrait que ces départs puissent profiter en premier lieu aux entreprises implantées en France, y compris aux PME. En conséquence, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en la matière.

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Réponse du ministère : Petites et moyennes entreprises publiée le 22/02/2001

Réponse. - L'étude effectuée par les chambres consulaires préconise d'accroître les flux de départ pour l'étranger des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur en veillant à ce que cet objectif bénéficie en premier lieu aux PME implantées en France. Il n'est pas du tout certain que les conclusions de cette étude soient de nature à clore le débat sur un sujet de cette importance. Il conviendrait surtout de mieux préciser dans quel sens cette préconisation tend à aller : celui de l'intérêt propre des intéressés ou celui de l'intérêt général de notre économie. S'agissant de l'intérêt général, la plupart des établissements offrent déjà des formations à l'international à leurs étudiants leur permettant de séjourner à l'étranger, en école comme en entreprise. Ils donnent ainsi aux futurs cadres de nos entreprises les atouts nécessaires à la conquête des marchés étrangers liés à la mondialisation de l'économie. S'agissant de la mobilité internationale des jeunes diplômés, l'analyse des motivations individuelles traduit plutôt un intérêt personnel immédiat de leur part. Il n'est donc pas surprenant qu'indépendamment du nombre limité de PME à succursales étrangères employant des diplômés du supérieur ces jeunes cadres s'orientent en priorité vers de grandes entreprises. L'étude évoque enfin, à juste titre, le risque majeur d'une politique qui pourrait amplifier le phénomène spontané de fuite des cerveaux, alors que la limitation de celui-ci constitue effectivement un véritable enjeu au regard de la compétitivité globale de notre économie. Les dispositifs existants paraissent donc correspondre aujourd'hui à un équilibre satisfaisant entre ces objectifs contradictoires. Il semble donc opportun d'attendre que le nouveau dispositif de volontariat civil en entreprise, souvent présenté comme une passerelle entre le système éducatif et le système productif, ait fait l'objet d'une évaluation, pour vérifier la pertinence de cet équilibre.

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