Question de M. COLLOMB Gérard (Rhône - SOC) publiée le 30/03/2000

M. Gérard Collomb interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur les conséquences de l'application de la réforme des lycées dans les séries scientifiques, pour l'enseignement de la discipline " histoire-géographie ". Cet enseignement, obligatoire dans toutes les séries générales et sanctionné par une épreuve écrite au baccalauréat, ne cesse d'être diminué dans les sections scientifiques. Déjà en 1992, pour les mêmes contenus et mêmes épreuves au baccalauréat quelle que soit la série, l'enseignement avait été ramené à trois heures hebdomadaires dans la série S, alors qu'il restait de quatre heures dans les séries L et ES. Or, l'application de la réforme des lycées devrait ramener ce volume, à la rentrée prochaine pour les classes de première et à la rentrée 2001 pour celles de terminales, à deux heures trente hebdomadaires, obligeant à faire des choix de contenus arbitraires et dommageables à la cohérence de l'enseignement de ces disciplines. Aussi lui demande-t-il s'il ne serait possible de revenir sur la grille horaire applicable à la prochaine rentrée dans les séries S afin de revenir à un volume d'heures plus compatible avec le nécessaire enseignement en histoire et géographie que devraient recevoir tous les élèves, mêmes futurs " scientifiques ". Il souhaite également savoir s'il n'est pas envisagé d'offrir cet enseignement de manière obligatoire aussi et sanctionné par une épreuve au baccalauréat, dans les séries technologiques et professionnelles.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/08/2000

Réponse. - Dans sa conférence de presse du 27 avril 2000, le ministre de l'éducation nationale a défini les grandes orientations dans lesquelles s'inscrit la poursuite de la réforme des lycées : préserver la diversité des savoirs en favorisant l'égale dignité des filières qui les incarnent ; pour ce faire, des aménagements ont été apportés aux différentes séries et classes ; favoriser la mise en place des dispositifs d'innovation pédagogique, centrés plus étroitement sur les besoins des élèves : aide individualisée en classe de seconde, travaux personnels encadrés en classes de première et terminale ; rénover les contenus d'enseignement en préservant les exigences intellectuelles indispensables à une formation de qualité. La réforme s'applique à la rentrée 2000 en classes de première des séries générales. Les classes terminales seront concernées à partir de la rentrée 2001. S'agissant de l'histoire-géographie, le ministre est particulièrement attaché à l'enseignement de ces disciplines qui fournissent des éléments indispensables pour la connaissance et la compréhension du monde actuel, et ce dans toutes les séries. La réforme des lycées conserve toute leur place à ces disciplines fondamentales. Les horaires actuels ont été maintenus dans la plupart des séries, sauf en série S. Le réaménagement de cette série a en effet été conduit avec le double souci, d'une part, de privilégier les matières scientifiques, en particulier les sciences expérimentales, afin d'y attirer en priorité les élèves réellement motivés par les études scientifiques et, d'autre part, de maintenir une part significative à la culture générale non scientifique. C'est cette préoccupation qui a conduit notamment à compenser la baisse de l'horaire d'histoire-géographie d'une demi-heure en classe terminale par l'introduction des dédoublements. Le groupe technique disciplinaire, à qui a été confiée l'élaboration des nouveaux programmes des lycées dont l'application interviendra en classe de seconde à partir de la rentrée 2001, proposera également des ajustements à l'actuel programme de première scientifique, qui seront appliqués à compter de la rentrée scolaire 2000.

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