Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 18/05/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la recherche sur les étudiants ayant soutenu soit un DEA soit une thèse. Il lui demande quel a été en 1998 et 1999 le nombre d'étudiants ayant soutenu soit un DEA soit une thèse. Quelles sont ses prévisions pour 2000, 2001 et 2002 ? Va-t-il s'efforcer de promouvoir la progression du nombre de ces soutenances ? Quelle va être son action pour le développement des offres d'emploi aux étudiants ayant réussi leur soutenance de thèse et à ceux ayant obtenu un DEA ?

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Réponse du ministère : Recherche publiée le 24/08/2000

Réponse. - Le nombre d'étudiants ayant soutenu un DEA ou une thèse en 1999 fait l'objet d'une enquête adressée aux établissements en mars 2000, dont les résultats seront connus en septembre 2000. Les chiffres concernant les soutenances en 1997 et 1998 sont les suivants :( NOTA Voir tableau page 2958 ). Il est difficile de prévoir le nombre de soutenances pour les années à venir, car il dépend d'une série de facteurs dont les conditions d'insertion des diplômés dans l'ensemble du tissu économique et le nombre d'emplois ouverts dans le secteur public. Par ailleurs, un certain nombre d'étudiants inscrits, environ 30 %, ne vont pas jusqu'à la soutenance. Le DEA constituant la première année des études doctorales, les étudiants diplômés de DEA ont vocation à préparer et soutenir une thèse, et ne sont donc pas, a priori, destinés à entrer dans la vie active après l'obtention du diplôme. Cependant, les pratiques diffèrent d'un domaine scientifique à l'autre, ainsi, les juristes considèrent traditionnellement le DEA comme un diplôme à finalité professionnelle. Par contre, les titulaires d'un DESS devraient pouvoir accéder plus facilement aux études doctorales, lorsqu'ils le souhaitent et manifestent les qualités nécessaires, aux moyens de passerelles. Le nombre de thèses soutenues semble avoir atteint un point d'équilibre de l'ordre de dix mille à onze mille thèses par an, ce qui permet de renouveler le vivier de la recherche publique et, en même temps, de faire entrer dans les entreprises, les administrations et l'ensemble de l'économie de jeunes docteurs. Sans nier les difficultés d'insertion professionnelle que peuvent connaître certains de ces diplômés, il faut noter que le nombre de docteurs n'ayant pas trouvé d'emploi diminue considérablement selon que l'observation est faite six mois après la soutenance de la thèse ou dix-huit mois après. Si le pourcentage de docteurs encore à la recherche d'un emploi est de 12,3 % six mois après la soutenance, il tombre à 5,1 %, dix-huit mois après, toutes disciplines confondues. La reprise de la croissance permet de constater une amélioration du taux d'insertion des docteurs dans les entreprises. Ces dernières ont recruté 25 % des docteurs en 1997, chiffre constaté dix-huit mois environ après la soutenance. Parmi les docteurs ayant soutenu une thèse en 1998, 20,6 % ont d'ores et déjà trouvé un emploi en entreprise soit six mois environ après la soutenance. Durant les années 90 le nombre de docteurs ayant intégré l'entreprise a doublé pour passer de mille à deux mille. Par ailleurs, les études doctorales ont été profondément rénovées, en particulier pour améliorer l'insertion professionnelle des docteurs. A la rentrée 2000, tous les étudiants qui s'engagent dans la formation doctorale seront inscrits dans une école doctorale. Ces écoles fédèrent des équipes de recherche de l'établissement et, le cas échéant, des établissements partenaires. Ces équipes sont soumises à une évaluation scientifique nationale tous les quatre ans, pour offrir à l'ensemble des étudiants accueillis un encadrement scientifique de qualité tout au long du cursus. Ces écoles ont également pour rôle d'aider les étudiants à construire leur projet professionnel, à découvrir la diversité des débouchés, ainsi que le monde économique et les entreprises. Elles popularisent les études doctorales auprès de l'ensemble des employeurs. Elles assurent le suivi du devenir professionnel des docteurs, éditent les annuaires des anciens élèves. Elles mettent également en uvre la charte des thèses. Enfin, le " Rapport sur les études doctorales 1999 ", qui analyse la situation des inscrits et des diplômés de DEA et de doctorat jusqu'à l'année 1998, est disponible sur Internet à l'adresse suivante :http://www.education.gouv.fr/recherche/formation/red/defaul t.htm.Les informations qui y figurent permettent de compléter les quelques données ci-dessus.

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