Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 25/05/2000

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la recherche sur le Comité interministériel de la recherche scientifique et technologique II, qui confirme à la page 2 du relevé de ces conclusions datant du 1er juin 1999 que dès 1999 une série d'actions concernant la lutte contre les maladies infectieuses " feront l'objet d'un développement immédiat ". Il aimerait connaître les mesures mises en oeuvre depuis près d'un an par l'Etat pour développer, renforcer et conforter les recherches en France dans la lutte contre les maladies infectieuses. Combien de crédits publics lui sont consacrés ? Pour quels résultats ?

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Réponse du ministère : Recherche publiée le 06/07/2000

Réponse. - La recherche sur les agents infectieux demeure une priorité nationale. Depuis un an, le ministère en charge de la recherche a engagé ou poursuivi trois actions spécifiques dans ce domaine : l'action " Microbiologie " dotée de 30 MF en 2000 : les connaissances fondamentales nécessaires à l'élaboration de stratégies vaccinales et thérapeutiques restent limitées en matière de maladies infectieuses. L'action soutient des recherches portant sur les aspects fondamentaux de la biologie des micro-organismes (mécanismes moléculaires et cellulaires des interactions micro-organismes/hôte), sur la réponse de l'organisme infecté (facteurs immunitaires et génétiques) mais également sur la définition de nouvelles cibles thérapeutiques, et sur les relations entre micro-organismes et environnement (réservoirs, propagation, transmission et détection) ; l'action VIH-sida/paludisme (VIHPAL) dotée de 30 MF en 2000 : l'infection par le VIH et l'endémie palustre représentent à l'heure actuelle les deux problèmes majeurs de santé publique dans les pays en développement. Partout dans le monde, le VIH gagne du terrain. Pour ce qui est du paludisme, on recense chaque année dans le monde 300 à 500 millions de cas de paludisme et 1,5 à 2,7 millions de morts. Une action est engagée pour mettre à la disposition des pays concernés les moyens préventifs et thérapeutiques adaptés à la population et à la situation. Les objectifs sont de faire travailler ensemble les chercheurs français et ceux des pays du Sud, grâce au financement de programmes de recherche répondant aux priorités de santé publique de ces pays, en association avec les autorités locales et en s'appuyant sur le potentiel scientifique et technique français déjà en place ; l'action " Encéphalopathies spongiformes transmissibles et prions ", placée sous la triple tutelle des ministères en charge de la recherche, de la santé et de l'agriculture et dotée de 20 MF en 2000 : la maladie de la " vache folle " sévit depuis une dizaine d'années. Il est apparu plus récemment qu'elle touchait la santé humaine. L'action vise à susciter l'intérêt et l'implication d'équipes françaises, plus nombreuses, dans la recherche sur les prions. Les travaux de recherche soutenus portent à la fois sur les aspects fondamentaux de la biologie des agents transmissibles non conventionnels, sur la physiopathologie et l'épidémiologie des maladies à prions, mais également sur la sociologie et la gestion du risque dans le contexte de la crise liée à l'épidémie bovine. C'est donc un total de 80 MF provenant du Fonds national de la science (FNS) que le ministère de la recherche consacre cette année aux recherches sur les agents infectieux. Cette somme s'ajoute aux efforts déjà engagés dans ce domaine par les grands organismes de recherche, en particulier le CNRS, l'INSERM, l'INRA, le CEA et l'ANRS.

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