Question de M. ANDRÉ Pierre (Aisne - RPR) publiée le 01/06/2000

M. Pierre André attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la Terre dans les collèges. Les professeurs de biologie et géologie chargés de cet enseignement se trouvent dans l'impossibilité de le dispenser en conformité avec les programmes qui prévoient des travaux pratiques durant lesquels les élèves doivent participer activement à l'acquisition des savoirs et savoir-faire. En effet, les classes de collèges sont surchargées et les élèves ne peuvent bénéficier d'une approche expérimentale et concrète des larges implications de ces sciences : la santé, l'environnement, les biotechnologies, l'agroalimentaire, mais aussi, la citoyenneté, la violence et les questions d'éthique qui leurs sont liées. Aussi, il lui demande s'il entend prendre les mesures nécessaires afin que l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre soit dispensé dans des conditions favorables à la formation et à la participation active des élèves, c'est-à-dire par groupes restreints inférieurs à dix-huit élèves à raison de deux heures hebdomadaires dont une heure trente de travaux pratiques.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.

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