Question de M. DÉSIRÉ Rodolphe (Martinique - RDSE) publiée le 06/07/2000

M. Rodolphe Désiré rappelle à M. le secrétaire d'Etat à l'outre-mer qu'il avait déposé un amendement lors du débat sur le projet de loi d'orientation pour l'outre-mer au Sénat le 14 juin dernier, visant à instaurer l'enseignement de l'anglais et de l'espagnol dès l'école primaire dans les départements français d'Amérique. Or, il ressort qu'à la lecture des mesures présentées le 19 juin dernier par M. le ministre de l'éducation nationale, un ambitieux plan favorisant l'apprentissage en France des langues vivantes dès le plus jeune âge doit être mis en oeuvre. Y sont notamment préconisées la mobilisation des maîtres ayant une compétence linguistique, l'intervention d'" assistants de langues " dans les écoles ainsi que la nécessaire modernisation des outils pédagogiques mis à disposition des élèves. Ainsi, dès la rentrée 2000, l'apprentissage d'une langue vivante dans toutes les classes de CM 2 doit être effectivement généralisé, et dès 2005 tous les élèves, depuis la grande section de l'école maternelle jusqu'au CM 2, apprendront une langue vivante, tous débuteront une seconde langue vivante dès la 6e. En effet, leur enseignement, comme le préconisent les linguistes les plus éminents, doit débuter très tôt, avant l'âge de onze ans, en vue d'une maîtrise parfaite. Depuis 1990, il a interrogé les gouvernements successifs sur ce sujet fondamental, demandant même en 1997 que la région Antilles-Guyane serve de zone pilote dans le domaine de l'enseignement de l'anglais et de l'espagnol dès l'école primaire et pour faire en sorte que, dans le cadre de la coopération régionale, les jeunes Antillais puissent s'inscrire véritablement dans leur espace géographique tout en étant capables de se présenter sur le marché du travail européen avec de sérieux atouts. Dans la mesure où la loi d'orientation peut faire l'objet d'une seconde lecture à l'automne, il lui demande donc quelles mesures il compte prendre, en accord avec le ministère de l'éducation nationale, pour que ces priorités trouvent à s'appliquer au plus vite aux Antilles-Guyane.

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Réponse du ministère : Outre-mer publiée le 23/11/2000

Réponse. - La mise en uvre du plan favorisant en France l'apprentissage des langues dès le plus jeune âge, annoncé par le ministre de l'éducation nationale le 19 juin dernier, fait actuellement l'objet d'une réflexion menée par l'inspection générale de l'éducation nationale qui proposera, dès la rentrée prochaine, un ensemble de mesures concrètes pour atteindre les objectifs fixés, notamment l'apprentissage d'une langue vivante dans toutes les classes de CM 2 à la rentrée 2000 et, à partir de 2005, depuis la grande section de l'école maternelle jusqu'au CM 2. Aujourd'hui, cet apprentissage est une réalité dans 73 % des classes de CM 2 en Martinique et plus de 70 % des classes de CM 2 en Guadeloupe. A ce titre, dès cette année, les Antilles-Guyane bénéficient de la création de 17 postes supplémentaires d'assistants de langue en anglais. S'agissant des mo yens financiers, une enveloppe de crédits de 235 000 francs est déjà inscrite en mesures nouvelles sur le budget du ministère de l'éducation nationale pour les Antilles-Guyane cette année. Ils permettront le recrutement d'intervenants extérieurs dans le cadre de l'apprentissage des langues vivantes dans les classes de cours moyen. En outre, ces crédits seront abondés par le collectif budgétaire. Par ailleurs, en ce qui concerne les supports pédagogiques, des logiciels de langue seront mis à la disposition des écoles.

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