Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 27/07/2000
M. Serge Mathieu appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les propositions positives et concrètes du syndicat des enseignants FEN-UNSA qui veut " agir pour ne pas subir ". Dans cette perspective, il lui demande la suite qu'il envisage de réserver à la proposition tendant à assurer un suivi individualisé par l'organisation dans chaque établissement, d'un dispositif d'aide au travail personnel pour tout élève ne disposant pas, chez lui, du soutien et des conditions matérielles nécessaires à sa réussite scolaire. Cette perspective sociale lui paraît particulièrement digne d'intérêt et il ne doute pas qu'elle inspirera son action ministérielle.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 14/12/2000
Réponse. - Au collège, comme au lycée, la politique actuelle de l'éducation vise à développer l'aide individualisée pour tous les élèves qui en ont besoin. L'idéal du collège unique nécessite, pour être réalisé, la prise en compte et le respect de toutes les différences individuelles. C'est pourquoi divers dispositifs se mettent progressivement en place, certains depuis quelques années déjà. En classe de sixième, deux heures au moins d'études par semaine, dirigées ou encadrées, doivent obligatoirement être mises en place pour tous les élèves, quels que soient leur niveau scolaire et leur situation sociale. Les élèves en difficulté peuvent être réunis, par petits groupes de huit au maximum, dans un dispositif de remise à niveau qui permet de les prendre en charge individuellement. En cinquième, le dispositif d'aide individualisée fonctionne selon le même principe ; quant aux études, il est recommandé de les ouvrir le plus largement possible bien qu'elles aient été originellement prévues pour les seuls élèves en difficulté. Un dispositif d'accompagnement a été mis en place en classe de seconde générale et technologique depuis la rentrée 1999 afin de donner à chaque élève, quel que soit son niveau et sa situation sociale, les moyens de la réussite. Ce dispositif comprend deux volets : un enseignement sous forme de modules (3,5 heures hebdomadaires réparties entre le français, les mathématiques, la langue vivante 1 et l'histoire-géographie). Il concerne tous les élèves. Organisés en groupes inférieurs à ceux de la classe entière et évolutifs au cours de l'année scolaire, les modules visent à répondre plus étroitement aux besoins des élèves en leur permettant notamment de perfectionner leurs méthodes de travail en fonction des exigences spécifiques du lycée ; une aide individualisée, réservée aux élèves les plus en difficulté, organisée en groupes de 8 élèves. Elle comprend 2 heures hebdomadaires réparties entre le français et les mathématiques auxquelles s'ajoutent pour les établissements défavorisés un contingent d'heures supplémentaires : 7 200 heures ont été attribuées aux établissements, à cet effet, à la rentrée 2000.
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