Question de M. BOYER Jean (Isère - RI) publiée le 03/10/2000

M. Jean Boyer attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur l'avenir de la décharge de déchets d'Izeaux et de ses graves conséquences écologiques, notamment sur la nappe phréatique de la plaine de Bièvre-Valloire. Il y a onze ans, le préfet de l'Isère signait l'arrêté autorisant la société grenobloise LélyEvac'Ordures à exploiter les carrières d'Izeaux comme centre d'enfouissement de classe 2 pour des déchets industriels banals et assimilés. Depuis cette date, cependant, les techniques de recherche en hydrologie ont évolué et se sont affinées ; les connaissances se sont précisées pour mettre à jour l'existence d'un gigantesque fleuve souterrain. Il s'agit de la plus grande nappe phréatique du département, qui alimente en eau potable les 60 000 habitants de la plaine. L'exploitation du site d'Izeaux, en amont, représente donc un risque environnemental grave qui a mobilisé les populations contre lui. Ce risque est d'autant plus important que, d'une part, les techniques de protection par installation de géomembranes ne sont pas fiables et que, d'autre part, un arrêté interministériel de 1997 limite désormais la possibilité d'ouvrir une décharge en cas de risque pour l'environnement. Ainsi, face aux inquiétudes de nos concitoyens, à la nécessité incontestée de protéger nos ressources en eau et à l'évolution de la réglementation, il demande ce que compte faire le Gouvernement pour que le préfet accélère les négociations devant aboutir à la fermeture de l'exploitation de la décharge, avant qu'une pollution accidentelle ne survienne.

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