Question de M. PEYRAT Jacques (Alpes-Maritimes - RPR) publiée le 10/08/2000

M. Jacques Peyrat souhaite attirer l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur la situation critique que traverse aujourd'hui la chirurgie dans notre pays. En effet, du fait du peu de considération portée à cette profession, tant dans les hôpitaux qu'en secteur libéral, la chirurgie est de moins en moins choisie par les étudiants, ces derniers optant plus volontiers pour des spécialités moins longues, moins difficiles, mieux rémunérées et moins exposées aux poursuites judiciaires. De ce fait, des postes, aujourd'hui vacants dans les hôpitaux, sont occupés par des praticiens " faisant fonction " et n'ayant donc pas nécessairement la formation requise par notre niveau sanitaire. Cette situation pourrait devenir bien plus préoccupante dans les prochaines années, une fois que la génération pléthorique de praticiens formés à la fin des années 60 aura pris sa retraite. Des réformes doivent donc être entreprises sans retard pour inverser cette tendance, sachant qu'il faut près de quinze ans pour former un chirurgien. Cela passe d'abord par une réforme de la nomenclature des actes chirurgicaux et son corollaire, l'application de la hiérarchisation des actes, mais également par une revalorisation de la lettre clé qui a augmenté, ces dernières années, cinq fois moins vite que le coût de la vie. Un statut particulier pour les chirurgiens des hôpitaux semble également indispensable pour stopper l'hémorragie qui conduirait à terme à la fermeture de certains services. Aussi, il lui demande, afin de maintenir un service public de qualité et de proximité, si le Gouvernement compte engager cette indispensable réforme.

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La question est caduque

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