Question de M. LEFEBVRE Pierre (Nord - CRC) publiée le 26/10/2000

M. Pierre Lefebvre interroge M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le renoncement progressif de La Poste au transport du courrier par voie ferroviaire. La décision de mettre un terme à la rame 5034 reliant Paris à Besançon et retour et de la remplacer par des transports routiers souligne la volonté de La Poste d'abandonner définitivement le transport ferroviaire. Les cheminots regrettent que leur service public soit abandonné au profit du transport privé. Beaucoup d'usagers s'interrogent sur l'incohérence entre les discours gouvernementaux sur la recherche d'un meilleur équilibre air-rail-route, sur la volonté affirmée de réglementer les conditions de travail dans les entreprises de transport routier et sur ce choix qui conduit un service public, La Poste, à porter atteinte à un autre service public, la SNCF. Il lui demande comment peuvent se justifier de telles décisions, si les conséquences sociales et économiques en ont été convenablement mesurées et si ce choix préfigure un changement radical des options qu'il défend.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 25/01/2001

Réponse. - La Poste a effectivement fait part à la SNCF, au début de l'année 2000, de son intention de supprimer les trains de tri postaux circulant sur la relation Paris - Besançon. Face à cette situation, et dans le but de préserver cette laision postale ferroviaire, la SNCF a cherché à offrir à La Poste des prix plus attractifs, grâce notamment à l'optimisation de l'utilisation du parc de voitures grandes lignes affectées à ce service. Elle a donc fait de nouvelles propositions à La Poste, ce qui s'inscrit dans la politique de rééquilibrage du transport de fret en faveur du rail voulue par le Gouvernement. Malheureusement, les efforts commerciaux de l'entreprise nationale ne semblent pas avoir été suffisants pour convaincre La Poste de poursuivre ses acheminements par fer sur cette relation. Néanmoins, cette décision ne devrait pas remettre en cause l'utilisation par La Poste de la technique ferroviaire, et notamment celle du TGV, dès lors que les performances offertes par la SNCF correspondent aux objectifs de La Poste en termes de rapidité, de coût et de fiabilité, ainsi que cela est le cas actuellement sur la relation Paris - Mâcon - Cavaillon.

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