Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 16/11/2000

M. Marcel Vidal demande à M. le Premier ministre de bien vouloir lui préciser comment, dans les faits, le Gouvernement se prépare-t-il à l'interdiction des farines animales, pour que la confiance en matière de sécurité alimentaire soit définitivement rétablie dans l'esprit du consommateur.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 14/12/2000

Réponse. - L'honorable parlementaire attire l'attention de M. le Premier ministre sur les modalités de l'interdiction des farines animales. Le Gouvernement a décidé de suspendre l'utilisation des farines de viandes et d'os dans l'alimentation des volailles, des porcs et des animaux domestiques. Pour accompagner cette décision et limiter au minimum les risques pour la santé et l'environnement, d'autres mesures ont été décidées. Les capacités supplémentaires d'incinération de ces farines immédiatement mobilisables s'élèvent à 486 000 tonnes. Cela a demandé un travail considérable. Des capacités supplémentaires estimées à 350 000 tonnes devraient être trouvées d'ici à juin 2001. Des aliments de substitution seront également nécessaires. Des importations supplémentaires seront inévitables à court terme mais il n'y a aucune raison a priori d'importer des produits génétiquement modifiés. Le Gouvernement compte développer la production française d'oléoprotéagineux sans OGM. Conformément aux recommandations des scientifiques, le Gouvernement a décidé de retirer les colonnes vertébrales de la chaîne alimentaire et d'imposer une modification de la découpe dans les abattoirs et les boucheries. L'ensemble des moyens de contrôle sur la chaîne alimentaire sera renforcé. Le dépistage de l'ESB par des tests biologiques est à l'étude afin que les tests puissent être étendus à grande échelle sur le territoire national. Le retrait de certains animaux de la chaîne alimentaire est envisagé. Des mesures ont d'ores et déjà été prises et seront amplifiées afin d'éviter les risques de transmission de la maladie à l'homme lors des activités de soins. Enfin, les moyens de la recherche seront triplés. Le Gouvernement prendra par ailleurs des mesures de soutien aux filières bovine et avicole. La filière bovine est aujourd'hui injustement stigmatisée et la baisse de la consommation de viande de b uf se traduit par un déséquilibre du marché. La France demande que la situation de ce marché soit inscrite à l'ordre du jour des prochains Conseils européens et que des mesures communautaires soient prises en faveur de la filières bovine. enfin le ministre de l'agriculture a présenté le 21 novembre 2000 un plan de mesures pour l'accompagnement des filières avicole et bovine.

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