Question de Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole (Paris - CRC) publiée le 28/12/2000

Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le ministre délégué à l'enseignement professionnel sur la situation des lycées professionnels dans l'académie de Paris. Alors que depuis 1986 dix-huit lycées professionnels (LP) et lycées d'enseignement industriels (LEI) ont été fermés dans Paris, le rectorat de Paris envisagerait d'en fermer encore deux autres : le LP Championnet (18e) et celui d'Ampère (20e), avec le glissement des sections sur d'autres établissements dès septembre 2001. Force est de constater que par le passé les regroupements ont abouti bien souvent à une réduction des moyens induisant une réduction des capacités d'accueil en LP pour les jeunes de l'académie. Parallèlement, on constate un accroissement des effectifs en centre de formation des apprentis (CFA) privé. Alors que tout le monde s'accorde à reconnaître que les petites et moyennes structures en LP étaient beaucoup plus efficaces pour aider à résoudre les difficultés des élèves et limiter les problèmes de violence, on parle aujourd'hui de créer des structures pouvant accueillir plus de six cents élèves ! Ne serait-il pas opportun au contraire de maintenir les LP parisiens existants ainsi que leurs moyens ? D'autant qu'il faut garantir le droit pour tous les jeunes qui le désirent d'accéder à un diplôme qualifié, à une véritable culture générale. Elle lui demande également ce qu'il compte faire pour que le dialogue soit repris avec tous les acteurs.

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Réponse du ministère : Enseignement professionnel publiée le 14/06/2001

L'académie de Paris s'est engagée dans une politique volontariste de valorisation des lycées professionnels. Dans un souci de mettre en cohérence la carte des formations, en recentrant clairement chaque établissement sur un secteur de formation bien identifié par l'ensemble des acteurs et des partenaires, comme le pôle d'excellence dans ce domaine, les autorités académiques ont procédé à des regroupements d'établissements municipaux et régionaux. Pour la période 2001-2002, ces opérations vont concerner les domaines de la mécanique et de l'électrotechnique. Ainsi, à la rentrée prochaine, le lycée professionnel Championnet implanté dans le 18e arrondissement ne recrutera plus dans les classes de seconde professionnelle de BEP (outillages et maintenance des systèmes mécaniques automatisés) et en première année de baccalauréat professionnel (outillage de mise en forme des matériaux et maintenance des systèmes mécaniques automatisés). Ces formations seront transférées au lycée professionnel Barrault, situé dans le 13e arrondissement pour la spécialité outillage, et au lycée professionnel Chennevière-Malézieux, situé dans le 12e arrondissement, pour la spécialité maintenance. Ces établissements assureront le recrutement en terminale de BEP et de baccalauréat professionnel. De même, à la rentrée 2001, au lycée professionnel Ampère situé dans le 20e arrondissement, trois divisions de seconde professionnelle de BEP électrotechnique et deux divisions de baccalauréat professionnel équipement et installations électriques doivent être transférées au lycée professionnel Desprez, situé dans le 11e arrondissement. Il convient de préciser que ces opérations s'effectueront par étapes pour permettre aux élèves de terminer leur cycle de formation et sans réduction du nombre de places offertes. Concernant les capacités d'accueil en lycée professionnel à la rentrée 2001, les autorités académiques n'ont procédé à aucune suppression de formation. Cependant, elles prennent en compte les effectifs réellement accueillis en première année de formation pour ajuster les capacités d'accueil en terminale. Toutes ces mesures ont fait l'objet d'études de faisabilité et d'une consultation des chefs d'établissement et des corps d'inspection, qui se sont réunis par filière, pour arrêter les effectifs et les mesures de modification des structures, mais aussi d'une concertation avec la région, la ville de Paris, les élus concernés et les personnels.

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