Question de M. REVOL Henri (Côte-d'Or - RI) publiée le 28/12/2000

M. Henri Revol attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les graves préoccupations des représentants des Maisons familiales rurales (MFR) quant à l'avenir de l'enseignement agricole. Ceux-ci s'inquiètent en effet de l'attitude de la direction générale de l'enseignement agricole, qui tend à opposer l'enseignement agricole public et privé, et semble vouloir se séparer de certaines formations (classes de 4e et 3e filière " services "...) ou d'en exclure les MFR (bac technique, BTS...). Les quatres composantes de l'enseignement agricole - enseignement public, enseignement privé confessionnel, Conseil national de l'enseignement agricole privé (CNEAP), enseignement associatif par alternance (MFR), enseignement professionnel, Union nationale rurale d'éducation et de promotion (UNREP) - ont pourtant, grâce à leur diversité, su développer des innovations pédagogiques et une réelle variété de méthodes pour apporter une réponse rapide aux besoins des territoires, grâce à des établissements à taille humaine et des liens priviligiés avec la profession. Il lui demande, en conséquence, quelles mesures il compte prendre pour rétablir le dialogue et la concertation entre l'administration centrale et les différentes organisations concernées, dans la perspective du maintien de l'organistion actuelle de l'enseignement agricole.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 08/02/2001

Réponse. - Les représentants des enseignements agricoles privés, enseignement privé confessionnel, maisons familiales rurales et Union nationale rurale d'éducation et de promotion, manifestent leur crainte de voir l'enseignement agricole remis en question suite à la séance du Conseil national de l'enseignement agricole du 30 novembre 2000. Ces craintes sont infondées puisque, lors de cette séance, la direction générale de l'enseignement et de la recherche du ministère de l'agriculture et de la pêche a présenté un dossier sur l'évolution des structures pédagogiques qui fait apparaître pour l'année 2001 un solde net de quarante-sept ouvertures de classes dans l'enseignement agricole public et de quarante-six ouvertures de classes dans l'enseignement agricole privé. D'autre part, le ministère de l'agriculture et de la pêche n'a pas l'intention de se séparer de certaines formations. En ce qui concerne les formations de niveau V, c'est-à-dire les quatrième, troisième et les certificats d'aptitude professionnelle agricole (CAPA), ce sont trente-quatre classes nouvelles qui ouvriront à la rentrée 2001. Pour ce qui est de la filière " services ", la direction générale de l'enseignement et de la recherche est associée à une réflexion générale sur le niveau CAP de ces formations, menée par le ministère délégué à l'enseignement professionnel. En attendant ses conclusions, la rénovation de ces formations entreprise dans l'enseignement agricole a été suspendue. Enfin, pour la période 1992-2000, la subvention de fonctionnement aux établissements privés a augmenté de 121 %. En 2001, ces crédits de fonctionnement s'élèvent à 1 600 millions de francs, en augmentation de 21 millions de francs (soit p 1,33 %). Il n'y a aucune remise en question de l'enseignement privé de la part du ministère de l'agriculture et de la pêche.

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