Question de M. MAMAN André (Français établis hors de France - UC-R) publiée le 01/03/2001

M. André Maman appelle l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur le rapport concernant l'épidémie du sida, publié par l'ONU, le 20 février dernier. Il constate que cette maladie constitue la plus grave menace pour le développement économique et que, si l'épidémie continue au même rythme, la croissance des nations les plus concernées baissera de 25 %. L'Afrique sub-saharienne est la région du monde la plus touchée, avec 70 % des adultes et 80 % des enfants porteurs du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les trois quarts des 22 millions de personnes, décédées dans le monde, y résidaient. Il souligne, que, dans ce rapport, M. Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, appelle les gouvernements à recourir à une combinaison de mesures, afin de contenir ce fléau mortel qui touchait plus de 36 millions de personnes à la fin de l'année 2000. Les ressources, allouées à la lutte contre le sida, restent très insuffisantes, compte tenu de l'ampleur de l'épidémie. Par exemple, la mise en oeuvre de programmes de prévention et de soins sur le continent africain coûterait au moins 3 milliards de dollars par an, sans compter les très onéreuses thérapies anti-rétrovirales. Il remarque que prévention et soins vont de pair, mais que l'accès au traitement demeure inégal entre pays riches et pauvres, où les malades meurent faute de soins. Pour compenser cette inégalité, le secrétaire général de l'ONU recommande des systèmes à plusieurs prix, la concurrence entre fournisseurs, les achats régionaux et les accords de licence pour médicaments. En conséquence, il lui demande quelle position le Gouvernement entend prendre à la lecture de ce rapport accablant.

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La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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