Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 08/03/2001

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la place, l'importance des abattoirs lors d'épizooties semblables à celles que l'Europe, la France connaissent actuellement. Elle lui fait remarquer que depuis une vingtaine d'années, de nombreux abattoirs ont été fermés dans les cantons, les départements. Elle lui demande de lui faire connaître le nombre d'abattoirs qui ont été fermés dans chaque département français. Elle lui demande si la concentration des abattoirs ne constitue pas un élément favorable au développement de certaines maladies du fait de transports effectués sur de longues distances et une possibilité de dissémination des facteurs d'infection sur de nouvelles régions parfois très éloignées de l'abattoir central. Elle lui demande de lui faire savoir s'il n'estime pas souhaitable la réouverture de certains abattoirs, leur modernisation, afin de réduire les zones d'influence de chacun d'entre eux, et rendre ainsi plus efficace la nécessité de préserver des régions entières d'épizooties dont malheureusement, le nombre ne fait que croître, appelant des moyens d'actions radicalement nouveaux.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 06/09/2001

Le réseau des abattoirs comprend deux catégories d'établissements : des abattoirs publics appartenant aux collectivités locales et des outils industriels privés. Ces établissements équilibrent leurs besoins de financement par les revenus de leur activité. Or, la concurrence, le renforcement des exigences sanitaires et les coûts qui en résultent, l'évolution du marché de la viande vers les produits élaborés, favorisent les structures industrielles ainsi que l'intégration aux abattoirs des outils de découpe et de transformation. Cette concentration des outils accroît certes les distances de transport d'animaux, mais elle permet aussi de disposer d'unités modernes, remplissant toutes les exigences sanitaires dans des conditions économiques supportables pour la filière et les consommateurs. La dernière épizootie de fièvre aphteuse, en France, ne saurait être attribuée au transport de lots importants d'animaux vers de grands centres d'abattage. En revanche, les mesures de régionalisation sanitaire ont mis à jour la difficulté de réorganiser les flux d'animaux à l'intérieur et à l'extérieur des périmètres sanitaires. Au demeurant, le plan national des abattoirs comporte, à ce jour, un total de 333 outils, ils étaient 364 en 1995. Des demandes d'ouverture de petits outils se font connaître pour la production de viandes sacrifiées suivant le rite halal, qui obéit à des contraintes particulières.

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