Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - RPR) publiée le 12/04/2001

M. Roger Karoutchi appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la recrudescence des licenciements en Ile-de-France. Malgré la baisse affichée du nombre de chômeurs, les récentes annonces brutales de suppressions d'effectifs et de plans sociaux nous ont rappelé que les bons chiffres enregistrés depuis quelques années en matière d'emploi ne sont que le fruit du retour de la croissance et non d'une amélioration de l'environnement juridique et fiscal des entreprises. Au premier ralentissement économique, les plans sociaux et leurs cortèges de licenciements réapparaissent. Ainsi, la direction britannique du groupe Marks & Spencer vient d'annoncer à ses salariés, par simple message électronique, la fermeture de ses dix-huit établissements français, parmi lesquels on en dénombre neuf situés en Ile-de-France. Dans le même temps, le numéro un français de l'agroalimentaire, le groupe Danone, annonçait une restructuration de sa branche " biscuit ", ce qui se traduit notamment par la fermeture de son usine de fabrication de Ris-Orangis (Essonne) qui emploie 417 personnes. Parallèlement, des sociétés ont initié il y a quelques mois des suppressions de poste (EADS, GIAT Industries, Bull...) et d'autres, en proie à des difficultés financières ou soucieuses de rationaliser leur outil de production, s'apprêtent à faire de même (Sairgroup, Moulinex...). Aussi, face à ce constat et alors que le Gouvernement affiche comme objectif central la lutte contre le chômage, il lui demande de lui préciser les mesures qu'il entend prendre, au-delà de l'aménagement du mécanisme macroéconomique de la croissance, pour dynamiser notre marché de l'emploi et éviter ainsi qu'au premier retournement de conjoncture, des milliers de Français se retrouvent sans travail.

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La question est caduque

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