Question de M. GAUDIN Jean-Claude (Bouches-du-Rhône - RI) publiée le 17/05/2001

M. Jean-Claude Gaudin attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation de la faculté de médecine de Marseille. En effet, en 1999, le nombre de postes d'internes attribué à Marseille avait nettement diminué, passant de 84 postes, en 1998, à 74, soit 10 postes en moins, alors que parallèlement le nombre total d'internes restait fixé en France à 1 843 postes. Grâce à de nombreuses interventions, le nombre de postes à Marseille a très légèrement augmenté en l'an 2000, passant à 76, soit deux unités de plus. Pour l'année 2001, il y a eu une seule création de poste. Cela porte le nombre total de postes d'internes pour la deuxième ville de France à 77, autant que la ville de Nancy qui compte environ 600 000 habitants de moins que Marseille. Ce chiffre apparaît à l'évidence totalement insuffisant, notamment lorsque l'on sait que la seule ville de Lille compte quant à elle 168 postes d'internes pour un nombre d'habitants bien inférieur au chef-lieu des Bouches-du-Rhône. Il y a là une inégalité flagrante et injustifiée. Par ailleurs, en réponse à sa précédente question nº 18387 du 5 août 1999 sur le même sujet, il lui a été répondu que la région Provence-Alpes-Côte d'Azur possédait l'une des densités médicales les plus élevées de France. Or il s'avère qu'une étude par région, contenant une évaluation du nombre de postes d'internes rapporté à la population, révèle que la région PACA est classée 19e sur 21 régions. Il n'est pas raisonnable de penser que ces décisions ont été prises en considérant que le nombre de médecins spécialistes en région PACA était trop important car il est notoire que de nombreux médecins de la région PACA ont été formés ailleurs qu'à Marseille ou à Nice mais que rien ne les a empêché de s'installer en région Provence. Il est en effet essentiel de distinguer la formation de l'exercice de la médecine. Si l'on souhaite que l'offre médicale soit mieux répartie sur le territoire français, il convient de réfléchir à d'autres propositions que celles qui visent à diminuer drastiquement le nombre d'internes dans les villes du sud de la France. Aussi, il lui demande comment il explique ces décisions et quelles dispositions il entend mettre en oeuvre afin que la ville de Marseille puisse bénéficier d'un nombre de postes d'internes à la hauteur de son statut de deuxième ville de France.

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La question est caduque

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