Question de Mme CERISIER-ben GUIGA Monique (Français établis hors de France - SOC) publiée le 26/07/2001

Mme Monique Cerisier-ben Guiga appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'Institut franco-japonais de Kyoto. En 2002, l'Institut franco-japonais va fermer pendant les travaux de rénovation. Elle lui demande quelles mesures vont être prises pendant cette période pour que les activités de l'Institut soient maintenues et que le public qui fréquente les cours de français ne soit pas dissuadé de poursuivre sa formation par une longue interruption. Elle demande quelles mesures seront prises pour assurer une continuité de revenus aux enseignants et la reprise de leur activité antérieure à l'Institut en 2003. Elle lui demande en particulier s'ils percevront une indemnité pendant la durée des travaux et si leur réintégration dans l'Institut est assurée pour 2003.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 27/09/2001

La décision de fermeture de l'institut franco-japonais de Kyoto, pour travaux, répond à la nécessité de conjurer la menace d'une fermeture définitive, en assurant la restauration et le réaménagement complets d'un bâtiment profondément délabré et en redéfinissant les missions de coopération d'une institution en crise. La direction s'emploie à rechercher des locaux provisoires pour maintenir certaines activités d'enseignement pendant ces travaux, qui devraient se prolonger pendant un an. Cependant la nécessité de disposer d'installations gratuites qui puissent offrir une dizaine de salles de cours et des espaces de bureaux complique les recherches : en effet, l'établissement accuse depuis quatre ans un déficit budgétaire croissant alors qu'il n'a pas de charges locatives ; ses finances ne lui permettent pas d'envisager la location d'un local au coût du marché. En outre, les frais de déménagement, de réinstallation et de publicité nécessaires s'avéreraient prohibitifs sans que soit garanti le maintien des effectifs. L'institut a de plus en plus vocation à préparer ses étudiants japonais à des séjours de formation ou à des voyages en France. Son public se renouvelle donc régulièrement. Un public fidèle lui reste, certes, qui préférera sans aucun doute l'avantage de se voir offrir un espace de travail et de convivialité rénové aux inconvénients d'une fermeture temporaire. Ce public sera par ailleurs invité à fréquenter la nouvelle Alliance française d'Osaka où certains professeurs de l'institut exercent à l'occasion. L'effectif des enseignants de l'institut (au nombre de quinze cet été) varie selon les sessions. A l'exception d'un seul, recruté dans le cadre d'un contrat d'un an, il s'agit de professeurs vacataires qui assurent une moyenne de six heures de cours par semaine. Tous ces professeurs travaillent dans d'autres institutions de la région : universités, lycées, écoles de langues privées. Pour la majorité d'entre eux, les cours à l'institut représentent un complément de revenu. Leur situation sera traitée conformément aux dispositions de la législation japonaise du travail. Au moment de sa réouverture, l'institut rénové sera appelé, face à une concurrence qui se professionnalise, à diversifier son offre de cours tout en s'orientant vers une plus grande spécialisation. L'institut fera nécessairement appel à des professeurs diplômés dans leurs domaines d'enseignement. De nouvelles formes de contractualisation seront mises en place qui tendent à donner à de jeunes spécialistes en français-langue étrangère la possibilité de venir travailler au Japon au terme de leur formation universitaire. Les professeurs exerçant actuellement se verraient confier à nouveau quelques vacations en fonction des critères d'emploi qui auront été établis et pour des cours qui correspondront à leurs qualifications.

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