Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 27/09/2001

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le premier document produit par le Comité national de lutte contre la violence à l'école intitulé " Recommandations pour un établissement scolaire mobilisé contre la violence " et dans lequel ses auteurs suggèrent, à la page 22, de " favoriser la prise de parole maîtrisée des élèves " car " on observe que dans les classes où les élèves peuvent prendre la parole de manière organisée, sur des objectifs et des contenus liés au travail scolaire, la régulation des conflits inhérents à l'activité collective se fait avec plus de facilité ". Il aimerait connaître son sentiment à l'encontre de cette suggestion et savoir quelles dispositions il entend prendre pour inciter les professeurs à favoriser une telle prise de parole.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/01/2002

Ces deux questions portant toutes deux sur la responsabilité des élèves appellent une seule réponse. Il s'agit tout d'abord de favoriser la prise de parole maîtrisée des élèves. Cette prise de parole peut s'effectuer soit dans le cadre même de l'apprentissage d'une discipline, en particulier lors de l'organisation de travaux de groupe, soit dans le cadre des heures de vie de classe, où l'expression des élèves peut aider à gérer les conflits, soit dans le cadre de " groupes de parole " organisés dans l'établissement hors temps scolaire. De nombreuses instructions ont été données sur ces pratiques, soit par les inspecteurs des diverses disciplines, soit dans des textes concernant la vie scolaire. On peut noter que des dispositions facilitant la prise de parole des enfants sont fréquemment prises également dans l'enseignement primaire. Par ailleurs, le fait d'investir les élèves de responsabilités particulières contribue à développer chez eux, outre des qualités d'autonomie, le sentiment d'appartenir à l'établissement, dont ils se sentent par là même plus responsables. Les fonctions de délégué de classe, de délégué du foyer socio-éducatif... ne sont qu'un aspect des responsabilités qui peuvent être confiées à des élèves. Depuis des mois, l'accent est mis sur la responsabilisation des élèves eux-mêmes dans l'organisation d'actions de lutte contre la violence (cf. le programme " élèves acteurs de prévention ", ou la mobilisation des élèves dans diverses actions telles que la rédaction de chartes contre la violence). D'autres responsabilités peuvent être confiées à des élèves, comme celles de médiateurs entre pairs. Des témoignages d'écoles et d'établissements ont présenté ces différentes actions de responsabilisation des élèves lors de la journée nationale du Comité national de lutte contre la violence à l'école le 20 juin dernier au Collège de France. Le ministre est intervenu à cette occasion pour dire la grande importance qu'il attachait à la mobilisation des élèves eux-mêmes dans la lutte contre la violence à l'école.

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