Question de M. DUPONT Ambroise (Calvados - RI) publiée le 18/10/2001
M. Ambroise Dupont appelle l'attention de M. le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur la gravité de la sécheresse qui sévit en Guadeloupe et qui, au-delà d'aides ponctuelles qu'il est urgent d'assurer, appelle une réflexion plus générale sur le manque d'eau et les solutions à trouver pour y remédier. La situation est critique sur l'archipel puisque des réductions d'eau drastiques sont maintenant en place depuis plusieurs mois et elle risque d'engendrer des dégâts économiques considérables tant pour l'agriculture que pour le tourisme. Il y aurait lieu d'acheminer des unités mobiles de dessalement de l'eau de mer ainsi que de traitement de l'eau douce. Pourquoi ne pas envisager aussi d'envoyer de l'eau douce de France, notamment par l'utilisation de nos ports ? Malgré un coût économique important, ce genre d'opérations devrait être envisagé dans l'avenir car il paraît difficilement possible de laisser les populations d'un territoire français souffrir cruellement du manque d'eau alors que la métropole en a en abondance. Il lui demande ce qu'il pense de ces suggestions et attend ses propositions sur un sujet d'actualité.
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Réponse du ministère : Aménagement du territoire publiée le 21/02/2002
Le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative à la gravité de la sécheresse en Guadeloupe. La très faible pluviométrie au cours de l'année passé a effectivement entraîné des difficultés importantes, tant pour les activités agricoles que pour l'alimentation en eau potable des populations. Des mesures de restrictions d'usage ont été prises et il a été fait appel à des unités mobiles de dessalement d'eau de mer. Les quelques précipitations survenues plus récemment ont amélioré la situation mais celle-ci reste tendue. Cette crise due en premier lieu à des circonstances climatiques exceptionnelles doit inciter à une amélioration de la gestion de l'eau en Guadeloupe. La Guadeloupe dispose en effet de ressources en eaux abondantes mais la répartition géographique de cette ressource n'est pas en harmonie avec celle des besoins. Il n'est donc pas nécessaire d'envisager de faire appel à des ressources extérieures, dont le coût de transport serait supérieur au coût de dessalement de l'eau de mer. La lutte contre les fuites, actuellement importantes, des réseaux d'eau, une gestion plus économe de l'eau par les irrigants ainsi que la constitution prévue de nouvelles ressources en eau et une meilleure utilisation des eaux souterraines pourront améliorer la sécurité d'approvisionnement des différents usagers. L'élaboration du schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau (SDAGE), en cours actuellement, permettra de préciser les mesures de gestion des ressources en eau de la Guadeloupe à mettre en oeuvre.
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