Question de M. DÉSIRÉ Rodolphe (Martinique - RDSE-R) publiée le 18/10/2001

M. Rodolphe Désiré attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la situation du transport aérien à destination des Antilles, et plus précisément de la Martinique, à l'heure où ce secteur traverse une crise encore aggravée par les événements tragiques survenus aux Etats-Unis le 11 septembre dernier. Comme vous le savez sûrement, les difficultés persistantes de la compagnie Air Lib, née de la fusion d'AOM et de Air Liberté, ont entraîné une diminution du nombre de sièges à destination des Antilles, ce qui présage d'une saison touristique pour le moins difficile. Dans ce contexte, l'arrêt annoncé des vols d'Air France en provenance de l'aéroport Roissy - Charles-de-Gaulle apparaît comme le coup de grâce donné au tourisme martiniquais. L'aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle étant le " hub " des avions en provenance de toute l'Europe, Cette décision risque fort de décourager les opérateurs et les agences de voyages de proposer la destination Martinique à leurs clientèles, peu enclines, on le comprend, à changer d'aéroport pour prendre le vol Orly - Fort-de-France. Quant à l'argument qui consiste à penser que les vols de Roissy - Charles-de-Gaulle seront assurés par Air Lib, il n'est pas sérieux tant il est évident que cette compagnie ne peut en aucun cas se substituer, ni dans l'esprit des clients, ni dans la réalité, à une compagnie de l'importance d'Air France. De même, il souligne les inquiétudes des agriculteurs martiniquais suite à la baisse du nombre de vols réservés au fret aérien. Les efforts qu'entreprennent au quotidien ces agriculteurs pour développer leurs entreprises à travers l'exportation de denrées tropicales fraîches sont aujourd'hui dans l'impasse du fait de la limitation de l'activité de la compagnie Air Lib. Ces inquiétudes sont d'autant plus fondées que nul ne sait si les difficultés rencontrées par le fret aérien seront compensées par la mise enplace d'avions-cargos supplémentaires. Devant ce manque flagrant de concertation, il lui demande ce qu'il compte faire, d'une part, pour l'amélioration de la desserte aérienne de la Martinique, sans laquelle aucun développement du tourisme n'est possible et, d'autre part, pour assurer aux agriculteurs martiniquais les moyens dont ils ont besoin pour exporter leurs productions dans des conditions économiques acceptables.

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La question est caduque

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