Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - RPR) publiée le 08/11/2001

M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la forte augmentation du nombre de policiers blessés en service dans les Hauts-de-Seine en 2001. Depuis quelques années, les actes de violence se multiplient : la grande criminalité se développe de manière exponentielle, des bandes armées s'affrontent au grand jour, les cités servent de dépôt de matériel de guerre, les délits deviennent pour la plupart gratuits, les zones de non-droits prolifèrent (on en recense 52 dans les Hauts-de-Seine)... Il regrette que pour répondre à ces terrifiantes dérives, le choix du Gouvernement n'ait pas été d'augmenter les effectifs de policiers titulaires mais plutôt de faire appel à des emplois jeunes formés en huit semaines. Dans ces conditions, il s'inquiète des risques encourus par les policiers professionnels à qui l'on demande d'assurer sur le terrain, alors même qu'ils sont confrontés à de multiples périls, la formation et l'encadrement des emplois-jeunes. Il observe d'ailleurs la croissance fulgurante du nombre de policiers blessés en service ces dernières années dans les Hauts-de-Seine. Ainsi, alors que l'on en dénombrait moins d'une centaine pour l'ensemble de l'année 2000, on en recense déjà plus de 140 pour les 9 premiers mois de l'année 2001. Préoccupé par cette dégradation des conditions de travail des policiers et cette multiplication des risques auxquels ils sont exposés, il souhaiterait savoir si le Gouvernement entend toujours privilégier le recours aux emplois-jeunes pour étoffer les effectifs ou s'il envisage d'augmenter sensiblement les effectifs de policiers titulaires (au-delà de ce qui a été annoncé à l'occasion du budget 2002).

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La question est caduque

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