Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 29/11/2001

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la question de l'augmentation du prix du ticket de restaurant universitaire. Elle lui fait tout d'abord observer que les restaurants universitaires font partie de structures indispensables aux étudiants et proposent chaque jour les rares repas équilibrés dont ceux-ci peuvent bénéficier. Cette restauration garantit en effet une bonne hygiène alimentaire, mais aussi une forme de sociabilité dans les campus, et contribue à préserver le temps de pause nécessaire aux étudiants pour lutter contre la fatigue. Elle lui fait observer que, cette année encore, une hausse du montant du ticket de restaurant universitaire est prévue, alors que de plus en plus d'étudiants sont contraints financièrement de sacrifier un repas par jour, comme le montre notamment l'enquête réalisée en 1997 par l'observatoire de la vie étudiante. Elle lui fait remarquer qu'une telle décision ne pourra qu'accentuer la désertion des étudiants pour ce type de restauration. Elle lui demande donc de lui préciser si l'Etat entend se réengager dans le financement du ticket de restaurant universitaire, par exemple par un retour à la parité Etat/étudiants dans le financement du repas universitaire. Elle lui demande également de lui faire savoir s'il envisage des mesures visant à construire de nouveaux restaurants universitaires notamment dans le sites qui en sont dépourvus, et à aménager les emplois du temps des étudiants de manière à leur assurer un réel temps de pause à l'heure du déjeuner.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 31/01/2002

L'activité des restaurants universitaires est globalement en légère diminution en 2000 par rapport à l'année pécédente en raison de la baisse de fréquentation le soir. Les repas servis à midi et le week-end sont en revanche en progression, notamment dans les établissements rénovés. Depuis 1992, la participation de l'Etat au coût du repas a augmenté (41,7 % en 1992, 44,2 % en 2000), tandis que celle de l'étudiant représentée par le prix du ticket a sensiblement diminué (59,8 % en 1992, 54,5 % en 2000). Le prix de revient du repas intègre le coût denrées, la rémunération des personnels ouvriers, l'énergie, les frais généraux, les investissements sur ressources propres et subventions. Les pourcentages d'augmentation respectifs sur la période sont les suivants : coût du repas : + 42,23 % ; subvention par repas : + 50 % ; prix du ticket : + 29,57 %. Par ailleurs, la construction de nouveaux restaurants universitaires, particulièrement sur les sites délocalisés, compte tenu d'un nombre insuffisant d'étudiants, n'est pas toujours envisageable car de telles unitéss seraient structurellement déficitaires. Aussi la solution consistant à agréer des restaurants par les oeuvres universitaires est privilégiée et permet aux étudiants des sites délocalisés de se restaurer à des tarifs modérés. Le ministre de l'éducation nationale attache une importance toute particulière à l'harmonisation des calendriers universitaires. D'ores et déjà, les recteurs, présidents des conseils d'administration des centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires (CROUS) où sont représentés présidents et directeurs d'établissements d'enseignement supérieur, s'efforcent de favoriser un rapprochement entre les universités et les CROUS en termes d'emploi du temps. C'est toutefois, dans le cadre des commissions de site qui se mettent progressivement en place depuis la rentrée 1999 que pourront être définies plus globalement des mesures efficientes d'harmonisation des heures de cours avec les horaires d'ouverture des restaurants universitaires.

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