Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 20/12/2001

M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation en Côte d'Ivoire. Face à l'impuissance des forces de l'ordre dans ce pays qui se trouvent dépourvues de capacités d'action, les communautés françaises sont affectées par la recrudescence des agressions armées ; il souhaiterait une implication plus forte et directe de notre coopération dans la lutte contre l'insécurité. Il semble bien que les pouvoirs publics locaux plutôt résignés s'en remetttent à la reprise de l'aide internationale pour agir. Il attire donc l'attention sur les dispositions toutes particulières pour aider les Français de Côte d'Ivoire face à la montée de l'insécurité dans ce pays.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 14/02/2002

La montée de l'insécurité au cours des dernières années en Côte d'Ivoire et notamment à Abidjan n'épargne pas la communauté française, forte de près de 20 000 personnes. La sécurité des ressortissants français dans ce pays est la préoccupation première et permanente de l'ambassade de France, qui a sensibilisé les autorités ivoiriennes à ce sujet. Le consulat général a établi et diffusé une fiche de conseils généraux de sécurité et tient à jour le plan de sécurité, qui permet de réagir dans les plus brefs délais en temps de crise, par le biais d'un réseau radio autonome, et la désignation d'îlotiers volontaires qui servent de relais auprès de la communauté française. De plus, et sans se substituer aux forces de sécurité, la coopération française apporte à celles-ci un appui dans le domaine du maintien de l'ordre et de la sécurité par le biais de projets du Fonds de solidarité prioritaire. Ces projets, suspendus suite au coup d'Etat de décembre 1999, reprennent progressivement depuis avril 2001. Ils portent actuellement sur l'appui à l'ordre public (formation) et la protection civile, un appui à la justice étant par ailleurs en cours de redéfinition. Le thème a également été abordé lors de la visite du président Gbagbo à Paris, au mois de décembre 2001.

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