Question de M. LORRAIN Jean-Louis (Haut-Rhin - UC) publiée le 28/03/2002

M. Jean-Louis Lorrain appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la lettre ouverte qui lui a été adressée en janvier dernier par une délégation de professeurs de philosophie. Malgré la consultation nationale de novembre 2000 qui avait recueilli plus de 80 % d'avis négatifs, le ministère de l'éducation nationale a mis en place, dès la rentrée 2001, une réforme relative à un nouveau programme de philosophie des classes terminales de séries générales. Ce programme s'avère être contraire à l'esprit d'un véritable enseignement de la philosophie et ne résout aucune des difficultés auxquelles il prétend s'attaquer. En effet, une réforme du programme devrait correspondre à une amélioration des conditions d'enseignement et non une adaptation à la population scolaire qui s'est considérablement élargie et diversifiée depuis les années 70. Ces nouveaux élèves ne sont pas pour autant incapables d'assimiler un authentique apprentissage de la réflexion philosophique qui a peut-être l'avantage de pouvoir leur faire prendre conscience de leurs responsabilités dans notre société. Le programme proposé ne permet plus à chacun d'apprendre à construire sa propre pensée, mais se réduit à cautionner une vision du monde déjà formée et à l'imposer aux élèves en les enfermant dans des débats contemporains. C'est pourquoi, dans l'intérêt d'un enseignement philosophique de qualité, il serait souhaitable que dès la rentrée scolaire 2002, il soit mis un terme au programme actuel. Il serait également judicieux de rétablir les horaires de philosophie des terminales L et S, tout en instaurant un véritable programme de notions et d'auteurs comme dans l'esprit du programme de 1973.

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La question est caduque

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