Question de M. BOULAUD Didier (Nièvre - SOC) publiée le 01/08/2002

M. Didier Boulaud attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur l'avenir de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA). Cet institut, créé le 14 juillet 2001, était particulièrement attendu par les historiens d'art français et internationaux afin de soutenir, promouvoir et faire rayonner l'histoire de l'art français, en mettant en valeur les fonds d'archives, en encourageant les expositions, les colloques, les publications. L'INHA se révèle être un outil de travail efficace appuyé bientôt sur une grande bibliothèque spécialisée, sur une mise en réseau des centres de documentation français et étrangers ; il est également le seul organisme capable de résoudre le problème crucial de la fuite des archives d'artistes, de galeries, de collectionneurs avant qu'elles ne soient achetées à l'étranger. En France manquait un tel institut, qui vient ainsi combler un grand vide. Toutefois, un doute naît quant à sa survie et aux moyens qui devraient lui être attribués pour son fonctionnement. Il lui demande donc ce qu'il compte faire pour veiller à la survie de l'Institut national d'histoire de l'art et pour lui attribuer les moyens de son bon fonctionnement.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 05/12/2002

Etablissement public à caractère scientifique et culturel, l'INHA a vocation à regrouper, autour d'une grande bibliothèque de plus d'un million de volumes, divers organismes universitaires spécialisés dans la recherche en histoire de l'art. Doivent se rapprocher de cet ensemble l'école nationale du patrimoine et l'école des chartes. Ce regroupement aura lieu dans une partie des bâtiments historiques de la Bibliothèque nationale, rue de Richelieu et rue Vivienne, à Paris, où sont encore installées et où doivent demeurer les collections des départements spécialisés de cette institution (monnaie, médailles, manuscrits, cartes et plans, estampes et photographies) représentant plus de vingt millions de documents patrimoniaux. Le Gouvernement s'est employé à corriger une programmation qui faisait apparaître un manque de plus de 5 000 mètres carrés de surfaces pour réaliser l'ensemble du projet, et qui négligeait les nécessaires mises en sécurité et rénovations des espaces que continuera d'occuper la Bibliothèque nationale de France. Il recherchera dans la mise en oeuvre du projet une réduction la plus forte possible des surcoûts apparus au cours de la programmation. Il veillera à ce que les institutions présentes sur le site, et leurs bibliothèques, concourent à offrir un pôle original et unique d'art et d'histoire de l'art.

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