Question de M. PELLETIER Jacques (Aisne - RDSE) publiée le 03/10/2002

M. Jacques Pelletier attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur l'organisation des élections, en décembre prochain, pour le renouvellement des représentants du personnel aux commissions administratives paritaires nationales et locales à l'égard des corps d'enseignants des 1er et 2e degrés. Ce scrutin est régi par les dispositions des décrets 82-447 et 82-451 du 28 mai 1982 et laissent donc aux ministres concernés la latitude pour définir les modalités du vote. Il semblerait que les conditions de vote soient discutables, voire même peu soucieuses des règles communément admises. De l'absence de garantie de protection du suffrage au vote par correspondance sur une période de 30 jours, en passant par un dépouillement sans aucun contrôle des électeurs, certains syndicats ont souhaité réformer les textes mais se sont vu opposer un refus du ministre de l'époque prétextant des conditions d'organisation bien trop lourdes... Quant à la juridiction administrative, elle n'a toujours pas tranché ! Il souhaiterait savoir s'il entend engager une réflexion pour permettre à ces élections professionnelles de se dérouler dans la transparence la plus totale en respect des règles essentielles de la démocratie.

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Réponse du Ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche publiée le 23/01/2003

La réglementation des élections professionnelles des personnels enseignants résulte des dispositions du décret n° 82-451 du 28 mai 1982 relatif aux commissions administratives paritaires. Elle s'applique donc à l'ensemble des élections des représentants du personnel de la fonction publique de l'Etat. Les arrêtés et la note de service ministériels du 2 août 2002 pris en application de cette réglementation et qui traitent des modalités du scrutin du 3 décembre 2002 ont fait l'objet de réunions et d'échanges avec les organisations syndicales depuis le mois de décembre 2001. Toutes les dispositions ont été prises pour que le scrutin se déroule dans les meilleures conditions. Les directeurs d'école et les chefs d'établissement, présidents des sections de vote, ont eu pour instruction d'apporter un soin attentif à l'accomplissement des tâches qui leur incombent et qui concernent notamment les opérations suivantes : agencement matériel des lieux de vote, émargement des listes électorales, recensement des votes, signature des procès-verbaux, suivi personnel de transmission des plis. Pour les votes par correspondance, il a été précisé aux directeurs d'école, aux chefs d'établissement et aux services académiques que les conditions de réception et de conservation des votes devaient être irréprochables, et que les dispositions prises à cet effet devaient être concertées avec les représentants des listes. Le dépouillement du scrutin a eu lieu dans les bureaux de vote créés dans les rectorats, dans les vice-rectorats, les inspections académiques et au ministère. Le délai de trois jours prévu entre le jour du scrutin et celui du dépouillement est justifié par l'acheminement des votes entre les établissements et les bureaux de vote chargés du dépouillement, et est conforme aux dispositions du décret du 28 mai 1982. En effet, la réglementation impose, pour le premier tour de scrutin, de constater que le quorum est atteint avant de procéder au dépouillement, et la vérification de cette condition est très difficile à réaliser en temps réel compte tenu du nombre de sections de vote (environ 16 800 établissements scolaires sont concernés pour le premier et le second degré). Par ailleurs, le dépouillement dans les établissements ne garantirait pas le secret du vote, notamment pour les corps où les effectifs par établissement sont peu nombreux (conseillers principaux d'éducation). Le scrutin du 3 décembre 2002, les opérations de vérification du quorum et de dépouillement se sont déroulés sans incident.

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