Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - RPR) publiée le 10/10/2002

La profession de généalogiste successoral connaît actuellement un vrai développement, lié à l'éclatement des familles et aux déplacements plus faciles. Or, l'action de ces professionnels (la recherche d'ayants-droit des personnes décédées) ne peut s'exercer qu'en consultant des documents officiels (état civil, listes électorales, déclarations de successions) dont l'accès est soumis à des règles aujourd'hui trop complexes et non homogènes. Considérant que les généalogistes remplissent là un véritable service public et sont actuellement les seuls à le faire. M. Jean-Louis Masson souhaiterait que M. le garde des sceaux, ministre de la justice, lui indique si le Gouvernement entend reconnaître leurs besoins spécifiques en faisant appliquer par les différents intervenants (chancellerie, direction des archives, armée...), un cadre de règles uniformes pour l'accès aux documents de travail dont ils ont besoin.

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Réponse du Ministère de la justice publiée le 19/12/2002

Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire qu'il est conscient de l'aide qu'apportent les généalogistes aux notaires lorsque ces derniers leur donnent mandat de rechercher les héritiers potentiels des défunts dont ils sont chargés de liquider la succession. Ces recherches doivent concilier deux impératifs parfois contradictoires : permettre à ceux qui ont des droits à faire valoir, mais sont inconnus du notaire, d'en bénéficier, et respecter la vie privée des familles. Dans ce cadre, il est légitime que les conditions dans lesquelles les généalogistes peuvent avoir accès aux informations dont ils ont besoin soient soumises à des règles différentes selon le degré de confidentialité qui couvre les documents détenus par les différentes administrations. C'est pourquoi il n'apparaît pas opportun d'uniformiser ces règles.

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