Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 10/10/2002

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'application du plan d'urgence contre le cancer. Elle lui rappelle que 12 millions de Français (1 sur 5) sont touchés par cette maladie. Elle lui rappelle que dans les propositions d'action contre le cancer qu'il prévoit figureraient la création d'une agence nationale contre le cancer, une grande campagne d'information et de prise de conscience de l'opinion publique des dangers d'une telle maladie, le développement d'une politique audacieuse de prévention et de recherche permettant de réduire de 10 % le taux de mortalité, une meilleure gestion des dépenses de médicaments anticancéreux en faisant passer de 80 millions d'euros à 150 millions d'euros les achats de médicaments. Elle lui fait observer que de tels objectifs sont totalement contradictoires avec la politique de certains hôpitaux qui ont fermé cet été et maintiennent la fermeture de lits, voire de services anticancéreux en vue de réduire les dépenses hospitalières (soins et médicaments). Elle lui demande de lui faire connaître les mesures envisagées pour s'opposer à de tels choix malthusiens, contraires au choix qu'il fait et à la nécessité de faire reculer une maladie devenue un véritable fléau pour la santé publique.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 02/01/2003

Le cancer est une maladie qui touche 750 000 personnes en France, dont 250 000 nouveaux cas par an. Son importance est telle qu'elle a été érigée en juillet dernier par le Président de la République, au titre de priorité nationale, qui justifie d'un chantier présidentiel durant le quinquennat. Une commission d'orientation du cancer a été créée le 9 septembre 2002 au ministère de la santé. Cette commission, composée de 13 professionnels de très haut niveau et présidée par le directeur général de la santé, est chargée de faire des propositions, au tout début de 2003, sur les axes et le contenu de la nouvelle politique française de lutte contre le cancer. L'information des malades, la prévention, la recherche, l'accès aux molécules innovantes seront débattus dans le cadre de ce chantier présidentiel. Une procédure spécifique a été mise en place durant l'été par le ministère de la santé pour suivre en temps réel les capacités d'hospitalisation dans les établissements de santé et veiller à ce que les fermetures de lits hospitaliers soient gérées au plus près des besoins pour ne pas créer de pénuries préjudiciables aux patients. Ces fermetures, quand elles sont effectives, ne sont pas décidées pour réaliser des économies budgétaires mais pour adapter la capacité des services hospitaliers aux personnels qui restent en fonction, en raison du souhait légitime de beaucoup de soignants de prendre leurs congés durant l'été. Aucun service de cancérologie n'a par ailleurs été fermé pour des raisons budgétaires durant l'été.

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