Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 14/11/2002

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la question de la fermeture hebdomadaire de salles d'exposition au musée du Louvre. Riche de plus de 35 000 oeuvres accessibles au public, réparties en sept départements sur environ 60 000 mètres carrés, le Louvre, proposant à ses visiteurs des oeuvres et objets représentatifs de onze millénaires de civilisation et de culture, est l'un des lieux d'arts et d'histoire le plus visité au monde, et son rayonnement, en France comme à l'étranger, est incontestable. Chaque jour, pourtant, sont fermées au public un certain nombre de salles et/ou de parcours, faute de personnels de surveillance en nombre suffisant pour en assurer la sécurité. Ainsi, par exemple, les antiquités égyptiennes voient douze des salles qui leur sont consacrées fermées le lundi, dix-sept le vendredi, huit le samedi. Ainsi, de même, ne sont pas accessibles, par exemple le samedi, une soixantaine de salles, abritant notamment les sculptures françaises du xe au xviie siècle, les sculptures d'Europe du Nord, les peintures des Flandres, de Hollande, de Suisse, de Russie, de Scandinavie, ou encore le circuit des antiquités égyptiennes, la Grèce préclassique, l'histoire du Louvre. Un tel nombre de fermetures, alors que le public afflue chaque jour au musée du Louvre, et que celui-ci abrite des oeuvres particulièrement riches et rares, paraît pour le moins inquiétant. Elle lui demande donc de lui préciser les mesures qu'il envisage de prendre, afin que des personnels de surveillance soient embauchés en nombre pour assurer l'ouverture quotidienne de toutes les salles d'exposition du musée du Louvre.

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 08/05/2003

L'offre du musée du Louvre s'est considérablement développée depuis 1993, doublant en dix ans ses surfaces muséographiques pour atteindre 65 000 mètres carrés. Bien qu'ayant crû, le nombre d'emplois de personnels d'accueil et de surveillance n'est pas suffisant pour ouvrir l'intégralité du musée restauré : en effet, si, entre 1997 et 2001, le nombre d'agents de surveillance a augmenté de 3 %, dans le même temps les surfaces ouvertes au public progressaient de 34 %. Le nombre élevé de salles fermées suscite l'insatisfaction des publics et, au-delà, crée dans le Palais des problèmes complexes de gestion des flux et donc de sécurité. Pour remédier à ces difficultés, le musée a accompli depuis trois ans d'importants efforts. Pour rationaliser les fermetures de salles, le musée a mis en oeuvre un programme d'ouverture garantie, préparé dans le courant de l'année 1998 et appliqué au 1er janvier 1999. Ce programme s'est traduit par une amélioration du service rendu au public. Il a également impliqué une augmentation sensible de la surface moyenne surveillée par agent de 283 mètres carrés en 1998 à 296 mètres carrés en 1999. La réorganisation du travail dans le hall Napoléon, effective à la fin de l'année 1999, a permis de disposer de 32 agents supplémentaires dans les salles. Le gain effectif quotidien en salle s'élève, compte tenu des plannings des agents, à 12 agents et représente 6 %. Le lancement en 2000 d'un nouveau progiciel de suivi des effectifs de la surveillance permet d'assurer une gestion en temps réel et optimale des agents. Devenu établissement public, le musée du Louvre dispose désormais d'une autonomie qui lui a permis d'améliorer sa gestion, son niveau de réactivité et l'efficacité de son fonctionnement quotidien, notamment en matière de gestion des ressources humaines. Ainsi, depuis le 1er janvier 2003, le musée prend-il en charge les effectifs budgétaires qui étaient jusqu'alors inscrits sur le budget de l'Etat et qui lui étaient affectés. L'inscription de ces emplois et des crédits correspondants sur le budget du musée du Louvre facilitera les recrutements et l'emploi des personnels en totale adéquation avec les besoins, notamment en termes d'ouverture des salles au public. Le Louvre envisage dans ce cadre d'augmenter progressivement le taux d'ouverture des salles de présentation de ses collections permanentes pour atteindre 86 % en 2005. Les premiers agents du corps d'accueil et de surveillance recrutés directement par le musée ont pris leur fonction au 1er mars dernier, permettant l'ouverture de 80 % des surfaces muséographiques, ce qui représente un accroissement de 5 % par rapport à l'année 2002.

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