Question de M. DEMERLIAT Jean-Pierre (Haute-Vienne - SOC) publiée le 21/11/2002

M. Jean-Pierre Demerliat attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la faiblesse des moyens accordés à la prévention de l'alcoolisme. De nombreux rapports scientifiques ont, depuis longtemps, mesuré l'importance et la gravité de la surconsommation d'alcool dans notre pays. Pour obtenir des avancées significatives, il est indispensable que soit élaboré un programme pluriannuel de développement de la prévention, conformément au souhait exprimé par l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme (ANPA). Le développement de la prévention, notamment en faveur des jeunes, contribue en effet à réduire les besoins de soins et d'accompagnement social qui mobilisent des moyens humains et financiers lourds. Il lui demande donc quelles mesures peuvent être prises dans le cadre de la prévention du risque alcool.

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Réponse du Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées publiée le 02/01/2003

L'alcool est directement responsable de 45 000 décès par an et contribue à 14 % des décès masculins et 3 % des décès féminins. Pour lutter contre ce problème, le Gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie de lutte contre l'alcoolisme, sur les années 2002 à 2004. Un des objectifs prioritaires de cette stratégie est de modifier les représentations sociales de l'alcool en France et de favoriser une consommation faible. Dans ce contexte, une nouvelle réflexion sur l'encadrement de la publicité en faveur des boissons alcoolisées devrait être engagée. En effet, le renforcement de l'application des textes encadrant la promotion des boissons alcoolisées s'avère nécessaire en termes de protection de la santé publique et de prévention des risques liés à la consommation d'alcool, notamment chez les jeunes. Il importe également d'améliorer l'information du public s'agissant de l'inscription de messages sanitaires sur les conditionnements mêmes des boissons alcooliques. Parallèlement, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a élaboré un programme de prévention de la consommation excessive d'alcool pour 2003-2004, dans le cadre des orientations définies par la direction générale de la santé. Ce programme a notamment pour objectif d'informer les jeunes sur les conséquences d'une consommation occasionnelle excessive. Il s'agit avant tout de souligner les risques auxquels ils sont exposés (accidents sur la voie publique, violence, rapports non protégés...). Ainsi, des actions de communication en direction des jeunes sont envisagées sous la forme de relations presse et de partenariats média.

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