Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 21/11/2002

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur l'article paru à la page 25 du quotidien Le Figaro du 27 juin 2002 sous le titre " L'Imprimerie nationale est toujours en péril ", dans lequel ses auteurs s'insurgent contre l'éventuelle délocalisation de l'Imprimerie nationale : " sa délocalisation en banlieue serait perçue comme un échec pour la culture. Car,

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Réponse du Ministère de la culture et de la communication publiée le 26/12/2002

Le problème de la délocalisation ou non en banlieue de l'usine parisienne d'Imprimerie nationale SA est du ressort exclusif du conseil d'administration de cette société de droit privé. Dans le cas où ce déménagement serait effectif, il serait difficile de le considérer en lui-même comme " un échec pour la culture ", selon les termes de l'article cité, sauf à estimer qu'il n'y a de culture qu'à Paris. De même, bien que la bibliothèque de cette entreprise soit effectivement très importante en tant que bibliothèque spécialisée pour les métiers de la typographie et des arts graphiques et qu'elle conserve des ouvrages rares, il paraît excessif d'affirmer que " par là même elle est digne de rester dans la capitale ". Au demeurant le ministère de la culture et de la communication, qui n'a pas réglementairement à donner son avis sur une éventuelle délocalisation, suit ce dossier avec la plus grande attention, en premier lieu parce que plus de 500 000 pièces gravées du célèbre cabinet des poinçons ont été classées parmi les monuments historiques, une première partie en 1946 et une seconde en 1994. Par ailleurs il est actuellement en train de prendre un certain nombre de dispositions visant à sauvegarder les savoir-faire rares détenus par des ouvriers de l'atelier du livre de l'Imprimerie nationale, en particulier la gravure de poinçons typographiques et la fonte de caractères.

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