Question de M. FORTASSIN François (Hautes-Pyrénées - RDSE) publiée le 28/02/2003

Question posée en séance publique le 27/02/2003

M. François Fortassin. Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, au-delà des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les personnels abandonnés par l'entreprise, la cessation d'activité d'Air Lib suscite de graves difficultés pour les territoires qu'elle concerne.

Les territoires qui disposaient d'une plate-forme de départ de la compagnie Air Lib et que délaisse la compagnie nationale Air France subiront en effet des répercussions économiques considérables. Les Hautes-Pyrénées et la plate-forme de Tarbes - Lourdes - Pyrénées sont dans cette situation.

M. René-Pierre Signé. Ce ne sont pas les seuls !

M. François Fortassin. Cet aéroport, qui vient de faire l'objet de très importants travaux, financés en grande partie par les collectivités territoriales et par l'Etat, s'intégrait dans une logique globale de redynamisation économique de notre département.

Après de longues années de difficultés, ce dernier a en effet repris le chemin de l'espoir, bien qu'il soit très touché par les restructurations industrielles.

Le développement et la professionnalisation du tourisme en même temps que l'utilisation de plus en plus fréquente de l'avion comme mode de transport font de la plate-forme Tarbes-Lourdes-Pyrénées un outil incontournable pour les différentes clientèles qu'attirent les Hautes-Pyrénées : skieurs, touristes, pèlerins...

Vous comprendrez que la disparition de deux rotations quotidiennes vers Paris comporte d'énormes enjeux pour notre département, en termes de développement économique, mais aussi d'aménagement du territoire. La disparition de cette ligne, qui transportait près de 120 000 passagers par an, aurait des conséquences directes : non seulement elle remettrait en cause l'équilibre financier et la gestion de l'aéroport, mais elle aurait aussi inexorablement des répercussions sur les personnels et sur l'activité industrielle.

M. le président. Posez votre question, monsieur Fortassin !

M. François Fortassin. Ma question est la suivante : une solution de substitution est-elle envisagée pour rétablir les relations quotidiennes sur Paris, en évitant de faire subir à la clientèle des prix prohibitifs, puisque pour les non-abonnés le coût par voyage est de 2 500 francs ?

Je remercie bien entendu le Gouvernement de l'attention qu'il prêtera à cette action.

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Réponse du Secrétariat d'Etat aux transports et à la mer publiée le 28/02/2003

Réponse apportée en séance publique le 27/02/2003

M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux transports et à la mer. Monsieur le sénateur, vous avez, avec raison, appelé l'attention du Gouvernement sur la plateforme aéroportuaire de Tarbes-Lourdes-Pyrénées.

Après l'arrêt d'activité d'Air Lib, le 6 février dernier, le Gouvernement a eu deux préoccupations.

La première a naturellement été l'avenir des salariés de la compagnie. Nous cherchons, avec Gilles de Robien, des solutions pour que les 2 700 salariés d'Air Lib et les 500 salariés de ses filiales trouvent un nouvel emploi, aussi bien sur les sites parisiens que dans les escales des différentes régions, en métropole comme outre-mer.

M. Raymond Courrière. C'est ça...

M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat. Notre seconde préoccupation a été de restaurer les liaisons aériennes, notamment celles sur lesquelles Air Lib se trouvait en situation de monopole.

En ce qui concerne l'outre-mer, avec Mme Girardin, nous avons fait en sorte que Air France et Corsair augmentent leurs relations pour que l'offre de desserte sur l'outre-mer reste la même. Mais, en métropole, il y avait quelques lignes sur lesquelles seul Air Lib était présent, telle celle de Perpignan pour laquelle nous avons trouvé immédiatement une solution de reprise avec Air France.

Il y avait également Figari, aéroport du sud de la Corse. Une solution a été trouvée avec Air Littoral.

Il y avait Lannion et Annecy. Des solutions ont également été trouvées.

Il reste à traiter, monsieur Fortassin, et vous avez raison de soulever la question, le cas de l'aéroport de Tarbes-Lourdes...

Mme Hélène Luc. Il n'y a pas que ça, monsieur le secrétaire d'Etat !

M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat. ... dont l'importance pour les Hautes-Pyrénées est évidente puisqu'il draine toute la clientèle touristique de Lourdes. C'est une liaison qui prend chaque année en charge quelque 150 000 passagers et qui, par conséquent, joue un rôle considérable en matière d'aménagement du territoire.

Monsieur Fortassin, le Gouvernement est actuellement en contact avec la chambre de commerce, avec la mairie et avec votre conseil général...

M. Didier Boulaud. Et avec l'archevêché ?

M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat. ... pour trouver une compagnie qui reprenne bientôt - à votre satisfaction - cette liaison aérienne. Je puis vous l'assurer, nous avons de bons espoirs d'y parvenir.

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