Question de Mme BIDARD-REYDET Danielle (Seine-Saint-Denis - CRC) publiée le 11/09/2003

Mme Danielle Bidard-Reydet attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées concernant le manque de psychiatres libéraux notamment dans le département de la Seine-Saint-Denis. Ils étaient plus de quatre-vingt dix en 1990 officiant dans le secteur 1, en 2002, ils ne sont que soixante-dix huit. En 2003, dix départs au moins sont annoncés. Avec 80 % des professionnels inscrits dans ce secteur 1, pour ce département, le manque apparaît particulièrement criant. D'après les professionnels, nous devrions nous attendre à une réduction de près de 40 % du nombre des psychiatres d'ici à 2020. C'est d'autant plus préoccupant au regard des conditions de vie des séquano-dyonisiens qui cumulent de nombreuses souffrances sociales et affectives. Les demandes de rendez-vous se multiplient et les professionnels n'arrivent plus à faire face. Les patients doivent attendre trois à six mois pour avoir un premier rendez-vous. Pourtant, dans ce domaine il existe de nombreuses urgences. La situation apparaît encore plus dramatique pour la prise en charge des enfants et des adolescents. Il ne faut pas oublier que le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes. Or rien n'est fait pour attirer les jeunes vers cette profession et encore moins vers ce département. Les honoraires sont bloqués depuis plus de huit ans et les projets de revalorisation sont si faibles qu'ils maintiennent les psychiatres au niveau de revenus les plus bas de tous les médecins. Parallèlement, les charges ne cessent de croître. Les négociations n'aboutissent toujours pas. Elle lui demande donc d'intervenir pour qu'une convention acceptable soit enfin signée entre les professionnels et la caisse primaire d'assurance maladie et qu'une véritable politique de formation et de recrutement soit mise en oeuvre dans ce domaine dont le chef de l'Etat a dit lui-même qu'il était une priorité présidentielle.

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Réponse du Ministère de la santé et de la protection sociale publiée le 22/07/2004

Soucieux de définir une véritable politique de santé mentale, le Gouvernement avait confié aux docteurs Philippe Cléry-Melin et Jean-Charles Pascale ainsi qu'au professeur Viviane Kovess le soin de proposer un plan d'actions pour réorganiser l'offre de soins en psychiatrie et en santé mentale. Ces propositions permettront d'élaborer un plan global sur la santé mentale dans les prochains mois. En outre, afin de pallier les difficultés démographiques, le nombre de postes ouverts pour cette discipline au concours de l'internat a été porté de 176 à 183 en 2003. Au titre de l'année 2004-2005, ce nombre est à nouveau augmenté et atteint 245 postes. Le nombre de places qui pourra, par la suite, être dédié à la psychiatrie sera fonction de l'évolution des besoins et des capacités de formation dont disposeront l'ensemble des spécialités.

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