Question de M. LARIFLA Dominique (Guadeloupe - RDSE) publiée le 30/04/2004

Question posée en séance publique le 29/04/2004

M. Dominique Larifla. De sérieuses menaces pèsent sur la liberté de la presse et sur la sécurité des journalistes en Côte-d'Ivoire.

En l'occurrence, six mois après l'assassinat d'un journaliste de Radio France internationale, Jean Hélène, un autre journaliste, Guy-André Kieffer, est porté disparu depuis le 16 avril dernier.

A ce sujet, la presse ivoirienne répercute les rumeurs les plus alarmistes, annonçant même la mort de Guy-André Kieffer.

La diffusion de ces nouvelles ne fait qu'accroître l'accablement de la famille du disparu, qui est toujours dans l'attente d'informations officielles.

A cet égard, je sais que M. le Président de la République a exprimé toute l'attention qu'il prête à cette affaire.

Monsieur le ministre, pourriez-vous m'indiquer quels sont les moyens mis en oeuvre pour retrouver Guy-André Kieffer et, d'une manière générale, quels sont les efforts déployés pour assurer la protection de nos compatriotes sur le territoire ivoirien ?

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Réponse du Ministère délégué à l'intérieur publiée le 30/04/2004

Réponse apportée en séance publique le 29/04/2004

M. Jean-François Copé, ministre délégué à l'intérieur. Monsieur le sénateur, je vous demande d'abord de bien vouloir excuser M. Michel Barnier, qui ne pouvait être présent au Sénat aujourd'hui.

Je voudrais vous dire que le Gouvernement est, tout comme vous, extrêmement préoccupé par la disparition de Guy-André Kieffer, journaliste franco-canadien qui travaille en Côte-d'Ivoire.

Nous sommes en effet sans nouvelles de lui depuis le 16 avril dernier. Je puis vous assurer que, pour ce qui concerne les moyens mis en oeuvre afin de le retrouver, le Gouvernement s'est très fortement mobilisé, en particulier le ministère des affaires étrangères, ainsi que notre ambassade en Côte-d'Ivoire et notre consulat à Abidjan.

L'ambassadeur de France en Côte-d'Ivoire est ainsi intervenu dès le 17 avril auprès des plus hautes autorités ivoiriennes : le ministre de la défense, le Premier ministre et le chef de l'Etat ivoiriens savent à quel point nous sommes préoccupés et mobilisés par cette affaire.

Nous avons, en outre, créé sur place une cellule de crise franco-canadienne, afin qu'il puisse y avoir un échange continuel d'informations. Cette cellule est bien évidemment en contact permanent avec la police ivoirienne.

Par ailleurs, le procureur d'Abidjan a été saisi du dossier.

Enfin, je tiens à rappeler que le Président de la République a personnellement appelé à deux reprises le président Gbagbo, afin de marquer l'importance que nous attachons à cette affaire et l'attention avec laquelle nous suivons ses développements.

En ce qui concerne la protection de nos ressortissants en Côte-d'Ivoire et les moyens déployés pour l'assurer, je puis vous redire ici que notre ambassade est en contact permanent avec la communauté française et que des dispositifs sont mis en place pour renforcer la sécurité de nos concitoyens.

Enfin, la force des Nations unies qui vient d'être mise en place et les 4 500 soldats français de l'opération Licorne qui l'accompagnent sont prêts à réagir à tout moment dans l'hypothèse où nos ressortissants feraient l'objet de menaces. A ce sujet, il ne faut avoir aucun doute, monsieur le sénateur, sur la détermination qui est la nôtre.

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