Question de M. de ROHAN Josselin (Morbihan - UMP) publiée le 24/06/2004

M. Josselin de Rohan appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le choix du texte de la version anglaise du baccalauréat pour la section L. Ce texte soumis aux candidats comporte des difficultés qui le situent plus au niveau de la licence qu'à celui du baccalauréat. Il comporte, en outre, nombre de locutions américaines qui peuvent dérouter ceux qui ne sont guère familiers avec la pratique de l'anglais par les Américains. Il lui demande de bien vouloir lui faire savoir : les raisons qui ont conduit ses services à présenter un texte manifestement au-dessus de la portée des connaissances moyennes en langue anglaise des candidats bacheliers ; si des consignes ont été données aux correcteurs pour leur demander de faire preuve de compréhension ; s'il n'estime pas préférable de privilégier, pour tester le niveau des élèves, d'imposer des épreuves sans difficultés excessives plutôt que de recourir à des textes compliqués impliquant nécessairement beaucoup d'indulgence dans la notation.

- page 1375


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 12/08/2004

Le sujet de l'épreuve de langue vivante 1, anglais, en série littéraire du baccalauréat a été élaboré et choisi selon les procédures habituelles : conception par une équipe de professeurs exerçant en classe terminale littéraire dans des lycées de publics scolaires différents, essai par deux professeurs, relectures par plusieurs inspecteurs généraux et validation par un professeur des universités. Ce sujet a été retenu parce qu'il permettait d'aborder deux thèmes intéressants : les relations entre les Américains et les Anglais et les sentiments des Anglais à l'égard de la famille royale, ce qui a été utilisé par l'une des questions d'expression. Bien que l'entrée dans le texte paraisse plus difficile que d'habitude, le questionnement proposé était suffisamment progressif pour dissiper les éventuelles zones d'ombre. Beaucoup de questions étaient très ouvertes et pouvaient recevoir des réponses très diverses, correspondant à des niveaux d'analyse différents. Par ailleurs, il ne semblait pas excessif d'attendre d'élèves de la série littéraire qu'ils s'attachent à lire soigneusement un texte. Les textes officiels rappellent que les professeurs doivent enseigner une variété d'anglais contemporain qu'elle qu'en soit l'origine géographique ; de plus les manuels se font largement l'écho des diverses formes d'anglais qui ne différent que sur des détails, la plupart du temps d'origine lexicale. Le texte proposé comportait des expressions familières assez courantes que tout élève de terminale est censé avoir rencontrées aussi bien dans les documents qui sont proposés en cours que dans les dialogues qu'ils étudient ou dans les films et les chansons qu'ils ont l'habitude de voir et d'entendre hors lycée. Le repérage de ce type de forme fait en cours d'anglais l'objet d'exercices d'identification des niveaux de langue des personnages et permet donc une meilleure compréhension de leurs origines sociales. Certes, puisque la narratrice est américaine, mais pas l'auteur, certains candidats ont pu faire un contresens, mais justement les professeurs enseignent aux élèves à ne pas confondre narrateur et auteur. De plus la première question visait à aider les élèves à faire cette distinction. Lorsque les correcteurs ont corrigé leurs copies, ils ont constaté qu'il y avait dans tous les paquets des bonnes copies, d'excellents devoirs, mais aussi que certaines questions n'étaient parfois pas traitées. Il a donc été établi et diffusé auprès des correcteurs réunis dans les commissions d'entente et d'harmonisation des consignes d'assouplissement du barème, les incitant à attacher le plus grand prix à la partie expression du devoir et à bien prendre en compte tout ce qu'il y avait de positif dans les copies. De plus, les jurys ont été invités à accorder une importance particulière au livret scolaire. En fait, très peu de candidats ont eu vraiment des notes fort différentes de celles qu'ils avaient dans l'année. Le taux de réussite au baccalauréat général de la session 2004 atteint 82,5 %, soit - 2,2 points par rapport à la session précédente mais il est supérieur à celui de juin 2002 (82,1 %).

- page 1860

Page mise à jour le