Question de M. RENAR Ivan (Nord - CRC) publiée le 25/05/2006

M. Ivan Renar souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur les propositions émises par les associations de protection de la nature visant à renoncer à l'utilisation de produits chimiques pour lutter contre la prolifération du ragondin et du rat musqué. Si l'usage de rodenticides est autorisé par l'arrêté interministériel du 8 juillet 2003, force est de constater que celui-ci demeure dangereux non seulement pour la faune sauvage, mais également pour les animaux domestiques. Aussi les associations de protection de la nature préconisent-elles l'emploi de méthodes de destruction alternatives telles que le tir ou le piégeage. Elles soulignent par ailleurs l'intérêt que présente la lutte biologique, le ragondin et le rat musqué étant naturellement chassés par les mustélidés. Elles demandent par conséquent que le vison d'Europe, encore présent dans le Sud-Ouest, soit réintroduit sur l'ensemble du territoire national et souhaitent que le putois soit retiré de la liste des animaux « susceptibles d'être nuisibles ». Il lui demande de lui préciser les suites qu'elle entend réserver à ces propositions qui s'inscrivent dans une démarche de respect de l'environnement.

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Réponse du Ministère de l'écologie et du développement durable publiée le 03/05/2007

La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance avec intérêt de cette question relative au contrôle des ragondins et des rats musqués. Les mesures de contrôle des populations de ragondins et de rats musqués, en vue de prévenir les dommages qu'ils peuvent causer, sont fondées sur la surveillance de l'évolution de ces populations, sur des méthodes préventives visant, en particulier, à gêner leur installation ou leur réinstallation, sur le tir, le piégeage et le déterrage ; l'emploi de la lutte chimique avec des appâts empoisonnés est réservé à des cas exceptionnels. La prédation exercée sur les rongeurs aquatiques contribue aussi à en limiter l'expansion. Dans le cas des ragondins et des rats musqués, la prédation, notamment par les multélidés, porte presque exclusivement sur les juvéniles, les adultes étant de taille à se défendre. Parmi les mustélidés, le vison d'Europe bénéficiera bientôt d'un deuxième plan de restauration actuelleent en cours de définition. Ce plan prévoit notamment des actions en faveur de l'amélioration de la capacité d'accueil de ses habitats, mais aussi le renforcement de ses population. A l'heure actuelle en revanche, le putois, dont les populations sont beaucoup moins menacées, ne bénéficie pas d'une démarche de soutien comparable.

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