Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 05/07/2007

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur l'arrêté du 6 janvier 1962 stipulant qu'en dehors des épilations à la pince ou à la cire, les épilations doivent être pratiquées exclusivement par des docteurs en médecine.
Aujourd'hui, non seulement les techniques ont largement évolué, mais une formation professionnelle spécialisée et adaptée ponctue les différents diplômes exigés par la profession, alors même que le CAP n'était pas obligatoire à la rédaction dudit arrêté. Il est indéniable que l'esthéticienne française est l'une des mieux formée en Europe, et elle se retrouve pourtant privée d'une clientèle féminine très au courant des dernières techniques d'épilation (lampe flash et lumière pulsée). Cette situation est totalement discriminatoire pour toute la profession d'esthéticienne, surtout dans nos régions frontalières où la clientèle n'hésite pas à franchir les frontières pour y bénéficier des prestations de pointe au risque, à terme, de vider les salons esthétiques français.
Elle lui demande, par conséquent, si elle envisage de modifier cet arrêté devenu obsolète en l'adaptant à l'évolution des techniques d'aujourd'hui, afin de ne pas pénaliser la profession en autorisant les esthéticiennes françaises diplômées à utiliser les techniques modernes qu'elles maîtrisent parfaitement.

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Réponse du Ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative publiée le 17/07/2008

L'arrêté du 6 janvier 1962 fixe la liste des actes médicaux pouvant être pratiqués uniquement par des médecins ou par des auxiliaires médicaux ou par des directeurs de laboratoires d'analyses de biologie médicale non médecins. La pratique des techniques d'épilation en dehors de la pince ou de la cire est réservée aux seuls titulaires d'un diplôme de docteur en médecine. Il est souligné que d'autres techniques récentes sont apparues comme une épilation à la lumière pulsée par « lampe flash » que les esthéticiennes en France ne peuvent donc pas pratiquer, alors que cela est possible dans les instituts de beauté européens. S'il est vrai que le niveau de qualification des esthéticiennes s'est élevé avec une obligation de posséder un diplôme pour exercer, la sécurité des clients doit être pleinement assurée. Les pouvoirs publics ont donc entamé une réflexion prenant en compte l'évolution des techniques ainsi que les impératifs de sécurité sanitaire. Une telle réflexion est nécessaire en raison des enjeux de santé existants avant d'envisager toute modification des textes actuellement en vigueur.

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