Question de M. MURAT Bernard (Corrèze - UMP) publiée le 13/12/2007

M. Bernard Murat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le plan de soutien à la filière ovine. Le 30 août dernier, un plan de soutien pour la filière ovine, associant à la fois des mesures conjoncturelles en faveur des éleveurs les plus en difficulté et des mesures structurelles, a été annoncé par le gouvernement. Si cette prise en compte de la situation de crise de la production ovine est à saluer, les montants alloués aux mesures d'urgence ne correspondent pas aux attentes. Plus particulièrement, en Corrèze, les éleveurs ovins sont rarement spécialisés à plus de 50% et ainsi, sur la base de critères trop restrictifs, 60 éleveurs au maximum pourront bénéficier de la mesure "de minimis". La filière ovine ne survivra pas durablement tant que ne sera pas réglé le problème du revenu qui passe par un soutien supplémentaire de 100 euros par hectare ou par UGB (unité de gros bétail). Il lui demande donc de lui indiquer ses intentions sur cette question.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 06/03/2008

Le plan d'urgence annoncé par le ministre de l'agriculture et de la pêche a été mis en place pour aider les éleveurs d'ovins allaitants les plus en difficulté. Les crédits dégagés, à hauteur de 15 MEUR, constituent un effort important dans un contexte budgétaire difficile. Il convenait de ne pas les disperser. C'est dans un souci d'efficacité qu'il a été décidé de réserver les mesures d'urgence aux éleveurs d'ovins allaitants spécialisés qui sont les plus fragilisés par la crise. Le ministre de l'agriculture et de la pêche est conscient du sentiment de frustration que peuvent ressentir les autres éleveurs d'ovins. Ainsi, afin d'apporter une aide à tous les producteurs, le plan d'urgence sera complété par des mesures structurelles destinées à dynamiser et renforcer à long terme les élevages ovins sur le territoire national. Elles viseront à : renforcer l'organisation de l'offre et de la qualité des produits dans la filière ovine ; mettre en oeuvre une politique de limitation des effets de distorsion de concurrence ; organiser les capacités d'amélioration génétique ovine autour de six pôles régionaux ; mieux prendre en compte le secteur ovin dans les programmes d'enseignement ; mettre en adéquation la recherche avec les besoins des professionnels. Le Gouvernement engagera par ailleurs, dans le cadre du bilan de santé de la politique agricole commune, une réflexion devant conduire à un soutien accru de la filière ovine.

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