Question de M. BESSON Jean (Drôme - SOC) publiée le 13/03/2008

M. Jean Besson attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation de la filière de la truffe en France.

Au niveau national, la production truffière est en effet passée de 1000-1500 tonnes par an à 10-15 tonnes ces dernières années en raison principalement de la sécheresse. Dans ce contexte, les productions étrangères notamment d'Asie, arrivent désormais en force sur les marchés européens.

Afin de redynamiser une filière emblématique d'un certain art de vivre propre à nos territoires, la Fédération Française des Trufficulteurs a émis le souhait que la truffe soit identifiée, sur le plan national mais également européen, comme une activité présentant pour de nombreux territoires de l'arrière pays un intérêt réel sur le plan économique, du développement durable, de la protection de l'environnement….

Elle a, par ailleurs, élaboré des programmes pour la recherche, l'expérimentation et l'amélioration des capacités de production.

Or, ce plan de relance de la truffe qui permettrait notamment d'améliorer la situation en matière de connaissances de la truffe et des pratiques culturales nécessiterait pour s'appliquer pleinement un financement propre, au même titre que d'autres productions spécifiques comme l'olivier.

Aussi il souhaiterait savoir si le gouvernement a l'intention de répondre favorablement à la demande d'aide directe exprimée par l'ensemble de la filière trufficole.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche publiée le 24/04/2008

La trufficulture est un secteur marqué par de fortes irrégularités de production dues principalement aux conditions climatiques très défavorables ces dernières années. Dès lors, le marché français est déstabilisé. Le ministère de l'agriculture et de la pêche partage pleinement avec la Fédération française des trufficulteurs l'ambition de soutenir le secteur de la truffe emblématique pour notre gastronomie et pour l'image des terroirs de France. La Fédération française des trufficulteurs souhaite que la truffe soit identifiée, tant sur le plan national que sur le plan communautaire, comme une activité à part entière et reconnue comme ayant un impact positif sur les plans économique et environnemental. À cet égard, elle a déjà engagé des programmes de recherches, d'expérimentation et d'amélioration de ses capacités de production, ce dont il faut se féliciter. Par ailleurs, afin qu'un plan de relance soit pleinement efficient, il est souhaité qu'un financement propre s'applique à la truffe au même titre que d'autres productions spécifiques, comme l'olivier. Aux termes du dispositif national, et notamment de l'arrêté du 31 octobre 2006 pris en application de l'article D. 615-12 du code rural, certaines parcelles boisées peuvent être considérées comme agricoles et donc compatibles avec l'activation des droits à paiement unique (DPU). Si le critère de densité habituellement retenu pour considérer comme agricole une parcelle boisée est de 50 arbres par hectare, il est toutefois possible d'augmenter ce seuil pour les parcelles affectées à une culture fourragère lorsque des motifs écologiques ou environnementaux le justifient. La trufficulture rentre bien évidemment dans le cadre de ces dernières dispositions. S'agissant de l'attribution d'autres mesures de soutien, leur examen est reporté à des débats ultérieurs, qui tiendront compte des conclusions du bilan de santé de la politique agricole commune (PAC).

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