Question de M. FOUCAUD Thierry (Seine-Maritime - CRC-SPG) publiée le 12/03/2009

M. Thierry Foucaud interroge Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur la situation du secteur de l'automobile en France.. Entre 1997 et 2007, les deux plus grands constructeurs automobiles nationaux ont réalisé et distribué à leurs actionnaires des dizaines de milliards d'euros de bénéfices. Aujourd'hui, tous les indicateurs économiques sont négatifs et des milliers d'emplois sont détruits. Renault a annoncé 4 000 suppressions de postes pour l'année 2009 et PSA 11 000 pour l'ensemble des usines européennes du groupe. Les mesures prises en matière de chômage technique, de plans de départs dits volontaires et de gains de productivité apparaissent en contradiction avec le développement de ce secteur-clé en termes d'emploi et d'industrialisation des territoires.
Des aides publiques d'un montant de 7,8 milliards d'euros ont déjà été distribuées ces dernières semaines aux constructeurs automobiles français et plus largement à l'ensemble du secteur, sous forme de prêts et par l'intermédiaire du Fonds stratégique d'investissement.
Il lui demande qu'un véritable plan d'aide au secteur soit enfin mis sur pieds.
Il lui demande l'arrêt des plans de licenciement et le gel des dividendes versés aux actionnaires. Il importe en effet de prendre les dispositions nécessaires pour que l'argent public ne soit pas reversé aux actionnaires sous forme de dividendes ou de rachats d'actions et que les entreprises recevant ces aides ne puissent pas licencier, ni poursuivre les délocalisations.
Il l'interroge sur le nécessaire maintien de l'intégralité du salaire aux salariés mis en chômage technique, en mettant à contribution les actionnaires.
Il lui demande que l'utilisation de l'argent public dans l'investissement soit clairement établi, par exemple pour développer des technologies nouvelles.
Il interroge par ailleurs le Gouvernement sur les moyens mis en œuvre pour promouvoir auprès des constructeurs le lancement de modèles adaptés au public le plus large et permettant ainsi une véritable relance du secteur automobile pour la consommation populaire.
Enfin, l'interroge sur l'opportunité d'une entrée de l'État dans le capital de l'industrie automobile, notamment du groupe Renault pour assurer l'avenir du secteur.

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La question est caduque

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