Question de Mme GIUDICELLI Colette (Alpes-Maritimes - UMP) publiée le 19/03/2009

Mme Colette Giudicelli attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le problème de la formation des élèves infirmiers.
A l'heure actuelle, dans notre pays, cette formation est dispensée gratuitement, après réussite au concours d'entrée, par les Instituts de formation en soins infirmiers des CHU et, de façon payante, par les écoles de la Croix Rouge.
Notre pays doit faire face à une pénurie d'infirmiers qui oblige les hôpitaux, cliniques et établissements de soins à faire appel à des infirmiers professionnels étrangers, avec tous les problèmes de formation et de communication que cela entraîne, afin de pourvoir les postes nécessaires au bon fonctionnement des services, faute de pouvoir trouver des infirmiers français.
Or, il se trouve, à titre d'exemple, que l'Institut de formation en soins infirmiers du CHU de Nice ne peut accueillir chaque année, en première année de formation, que 135 élèves, laissant au moins autant de postulants ayant pourtant réussi ce concours sur liste complémentaire.
Cette situation anormale découle d'une part des quotas imposés par le ministère de la santé et, d'autre part, des capacités d'accueil des locaux qui sont bien insuffisantes, quand bien même le quota d'élèves infirmiers serait relevé. De plus, la fixation de ces quotas se fait à partir de renseignements erronés, puisque le fichier ADELI, qui recense tous les professionnels de santé actifs, n'est pas régulièrement mis à jour. Ainsi, alors que de nombreux personnels infirmiers se sont spécialisés au cours des années (IBOD, puériculture, DRASS…) ou sont devenus cadres infirmiers ou infirmiers libéraux, ils sont cependant toujours enregistrés comme simples infirmiers dans le fichier ADELI alors même qu'ils n'exercent plus ces fonctions et ne sont donc plus disponibles à ce titre. La cartographie des infirmiers en poste, mais aussi de ceux qui se sont arrêtés, n'est donc pas fiable.
Ainsi, il découle de toutes ces raisons que de nombreux candidats étudiants se voient dans l'impossibilité de se former à un métier où un fort besoin de professionnels qualifiés se fait sentir.
Il lui demande s'il ne lui apparaît pas opportun de revoir à la hausse les quotas imposés à chaque école, d'allouer les crédits indispensables à l'extension des Instituts de formation en soins infirmiers des CHU et de demander aux collectivités locales, régions, départements et communes, de s'impliquer fortement dans ce dossier.

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Transmise au Secrétariat d'État chargé de la santé


La question est caduque

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